Un autre outil simple qui désarme nos émotions négatives consiste tout simplement à les observer. Comment s’y prendre ? Pourquoi ça marche ?
Résumé vidéo de l’article :
Aujourd’hui j’aimerai vous parler d’une chose qui aide beaucoup de gens à quitter angoisse et dépression.
C’est l’observation de ses pensées.
En fait, c’est essayer se focaliser sur quelque chose, n’importe qui, n’importe quoi et de se rendre compte qu’une autre pensée arrive, et de l’identifier.
Par exemple je peux me focaliser sur mon pouce… … Et au bout d’un certain temps me dire : « Mais Joël, tu sais que t’as l’air d’un idiot à regarder ton pouce ».Du coup, je ne suis plus focalisé sur mon pouce, mais sur l’image d’idiot que je peux donner avec mon pouce.
Le problème, c’est que le mental vient (toujours) très souvent donner donner son avis. Ainsi, il nous sort de l’instant présent.
Quand on traverse une crise d’angoisse, ou si on est en colère, ou en pleine tristesse, là on général, on subit nos émotions. Du coup, difficile d’être focalisé sur quoi que ce soit tellement nos émotions nous ballottent par monts et par vaux.
Et le mental adorera nous donner son avis pinçant avec un dialogue intérieur qui nous fabriquera encore plus d’angoisse, encore plus de tristesse, encore plus de colère.
Mais même dans des cas si extrêmes, il est possible d’être observateur de son état.
Trop de négatif ?
Beaucoup diront, dans ma tête, c’est tellement négatif, que j’ai pas envie d’être observateur de ça. Je peux comprendre.
Si quelqu’un arrive à observer quelque chose, il arrive à prendre de la distance avec son objet d’observation, c’est mathématique. Pour les émotions, c’est pareil, en les observant, on arrivera à prendre de la distance avec, même si elles sont négatives.
Une émotion c’est quoi ?
On a tous eu peur un jour, ou ressenti de la colère ou de la tristesse.
L’émotion de l’instant, c’est la réaction de notre cerveau à son environnement extérieur. A chaque instant, le cerveau, reçoit des informations externes (visuelles, auditives, tactiles, gustatives…). Il analyse ces situations, se fait une idée de la réalité, et en réaction il produit des substances qui iront dans le sang. Ces substances là produisent des émotions.
Pourquoi observer ses pensées?
Si je reprends l’exemple de mon pouce, si je ne fais pas attention au dialogue qui se passe dans ma tête, je vais croire être sur mon pouce, mais en fait, je suis en train de fabriquer des angoisses, ou des peurs, ou de la colère à croire que je suis vraiment un imbécile à regarder mon pouce.
Plus on arrive à observer ce qui produit ces émotions, plus on les maitrise. On est fait pour être heureux. Être heureux, c’est avoir une bonne réaction à la quantité d’informations qui arrivent à travers les organes des sens (visuelles, auditives, tactiles, gustatives…). En prenant l’habitude d’observer nos pensées ou on est capable d’identifier l’ensemble ce que l’on ressent, apprenant mieux à vivre ainsi dans l’instant présent. En se posant la question, on arrive à répertorier quelles sont les stimulations qui entrent dans le corps, et ce qu’en sont les conséquences.
Je suis toujours ébahi en cabinet, de me rendre compte que les gens ne se rendent pas vraiment compte de ce qu’ils ressentent.
Et ça c’est un apprentissage.Quand un dépressif arrive à observer consciemment son émotion, son ressenti physique ou le ressenti négatif qu’il a en lui, il a déjà fait un bon bout de chemin.En fait il s’autorise à accepter ce que son corps veut exprimer, il commence à entendre le signal de son corps. Une écrasante majorité a du mal à faire ça. Pour commencer, on va partir du superficiel, pour aller vers le plus profond.
Donc, si je n’ai pas l’habitude de faire attention à mon corps, la première question sera :
Qu’est-ce que je touche ?
on ferme les yeux, et on fait le tour, on scanne tout les points de contact avec le sol, ou d’autres éléments avec lesquels on est en contact et on se concentre dessus. Ce scan-là, c’est une forme de méditation.
Qu’est-ce que je ressens ?
Là, ce sera plutôt les émotions, ou l’humeur qui entreront en jeu. Est-ce plutôt de la tristesse ? de l’angoisse ? de la colère ? de la haine ? Que ça soit beau ou pas beau, il faut le voir, l’observer, je le répète. On apprendra ensuite à en tirer avantage, mais c’est quasiment impossible de la faire sans l’observer.
Quel mon ressenti physique ?
Là il est très important de bien prendre le temps de faire le tour de son corps pour y répertorier où sont les douleurs qui peuvent s’y trouver, ou bien les noeuds qu’on peut avoir dans la gorge, la boule dans le ventre, ou carrément l’oppression, qui peut être dans la poitrine.
Ai-je un ressenti négatif vis-à-vis de moi-même?
En effet, je peux me sentir nul, ou coupable, désemparé, honteux submergé… ou idiot comme avec mon pouce. C’est rare que se sentir idiot veuille dire être idiot, mais vous savez maintenant que le mental est le champion des critiques acerbes vis-à-vis de soi-même…
Une nouvelle fois, identifier ces ressentis négatifs est le premier pas pour s’en libérer.
Conclusion
Maintenant que vous avez lu jusqu’ici, vous pouvez le pratiquer pour vous-même et voir, avec la pratique, à quel point cet outil est puissant.
Votre avis nous interresse :
Vous aussi, racontez-nous ci-dessous vos progrès dans cet apprentissage de l’observation de vos pensées.
octobre 4, 2016
Bonjour,
Je me focalise trop sur mon corps et tous les symptômes angoissant qui se manifestent,j’ai énormément de mal à faire comme si tout aller bien ,du coup je sens l’angoisse m’envahir et de là la panique ,et tout ça dans un court laps de temps
Comment m’y prendre pour ne pas enclencher le malaise,parce que je sens bien que cela vient beaucoup de moi!
C’est très difficile!
A bientôt
Marie-Laure Douce
octobre 4, 2016
Bonjour,
Vous pouvez anticiper ces moments difficiles en vous entrainant à la technique de l’ancrage, cliquez ici pour la vidéo de la technique.
Puis, quand arrive le symptôme angoissant, vous vous ancrez.
Evidemment, beaucoup de gens viennent au cabinet pour comprendre le lien entre l’angoisse et la blessure passée qui se manifeste. Une fois le parallèle établi, il est plus facile de guérir sa blessure.
Je suis de tout coeur avec vous.
Tenez-moi au courant
Joël