Les mouvements oculaires contre l’angoisse et la depression

Ecrit par : samedi, juin 21, 2014 11 Permalink

Comment une séance de mouvements oculaires vous aide contre la dépression?

En effet, je parle dans quelques articles de séances de mouvements oculaires au cabinet, et plusieurs lecteurs ne comprennent pas comment bouger les yeux peut aider à quitter angoisse et dépression .

Depression 3

Beaucoup de gens se sentent isolé face à la dépression

Comme je le signale dans l’article ´qui suis-je?´, une fois mon diplôme dans la faculté de médecine de Shanghai comme acupuncteur en poche, je débute ma pratique en cabinet. Je me suis vite rendu compte du besoin de complémentarité avec une méthode qui considère les blessures émotionnelles des patients : crises de panique, angoisse…

Je savais que je ne pourrai pas gérer de telles états de détresse sans une formation spécialisée pour des thérapeutes. C’est ainsi que j’ai pu être mis en contact avec la DMOKA.

La DMOKA, c’est quoi?

C’est une méthode basée sur les mouvements oculaires, qui aident ceux qui souffrent de blessures émotionnelles handicapantes à retrouver un mode de vie serein, et une compréhension adaptée de leur comportement face aux épreuves que la vie réserve.

 

Comment se passe une première séance de mouvements oculaires?

 

Le patient vient au cabinet quand en général quelque chose ne va pas. Il sait qu’une émotion le dérange consciemment ou inconsciemment. (Ceux qui souffrent depuis des années, et qui veulent quitter angoisse et depression, eux sont pleinement conscients de leur douleur).

 

Après m’être renseigné sur sa demande, sa médication, son passé médical et opératoire, j’explique comment le cerveau en arrive chez chacun de nous à créer des émotions difficiles à assumer en général (surtout quand le patient ne les contrôle plus depuis longtemps). Cette explication est fondamentale pour lui, car quand un patient comprend pourquoi des émotions de peur, de colère, de tristesse, d’angoisse… qui amènent à la dépression se produisent sans le vouloir, il trouve un outil pour commencer à se comprendre (et souvent arrêter de se dévaloriser à cause de son comportement). Il trouve ainsi la logique qui l’a conduit dans de tels états quand ni lui, ni sa famille, ni son entourage ne comprennent les douleurs de son corps.

 

Ensuite vient le moment de la pratique des mouvements oculaires. Quand nous sommes dans un état de stress émotionnel intense tel que l’angoisse ou la colère, nos yeux se figent pendant quelques instants (qui peuvent paraître plus ou moins longs) sans qu’ils puissent bouger.

 

C’est sur ce principe que je demande à la personne de suivre des yeux les mouvement d’un stylo fluo qu’elle aura choisi en début de séance. En lui faisant suivre ce stylo des yeux, je peux guider son regard vers des endroits du champ visuel qu’elle n’aurait pas pu atteindre sans aide. L’exercice dure un temps qui peut aller de 30 secondes à 3 minutes.

 

C’est ainsi que ses émotions diminuent en intensité. Par conséquent, l’intensité de la dépression aussi. Il est possible, de travailler sur toutes les émotions négatives possibles qui font souffrir le patient.

 

Entre chaque exercice oculaires, il y a une petite discussion sur le ressenti du patient, les différentes idées qui lui sont venues à l’esprit pendant l’exercice. Cela l’aide à prendre conscience du pourquoi elle souffre aujourd’hui, et comment sa souffrance se trouve être en fait une défense, un effort de survie de son cerveau.

 

Si en lisant cela, vous avez envie de prendre un stylo, et de le regarder bouger, vous pouvez, mais il faut une certaine finesse pour savoir comment le déplacer pour en arriver à baisser l’intensité de ses émotions. Il faut aussi la perspicacité d’un professionnel pour analyser les indices que le cerveau fournit et établir les parallèles qui expliquent l’état et les blessure des gens face à nous.

 

Votre expérience nous intéresse.
Si vous aussi avez eu l’occasion de vivre une séance de mouvements oculaires, racontez-nous ci-dessous les bienfaits que ça vous a procurés.

Sources pour cet article :

 

11 Comments
  • iris equinoxe
    juin 28, 2014

    bonsoir cher joel!j’ai lu votre article sur les mouvements oculaires que j’ai trouvé intéressant!mais ce qui m’a interpelé c’est le mot »émotion »!comment une émotion nait et se développe? y ‘a t-il une différence entre un simple sentiment et une « émotion »? comment peut-on noter ces différentes émotions ressenties dans la journée? dans l’attente de votre réponse,acceptez toute ma gratitude!

  • sara
    septembre 15, 2015

    Une petite question : l’emdr ou la « dmoka », fait-elle appel à une forme d’hypnose ?
    Merci

    • Joël ALIDOR
      septembre 21, 2015

      Merci Sara pour votre question,
      La réponse est non. Lors de séances d’exercices oculaires telles de l’E.M.D.R ou la D.M.O.K.A, le patient reste conscient tout le long de la séance. A aucun moment il ne doit vider son esprit ni se mettre sous le contrôle d’une autre personne.

  • Jean
    septembre 6, 2018

    Bonjour

    Gagnez vous bien votre vie sur le malheur des gens ?
    C’est une question qui est certes indiscrète mais intéressante car aujourd’hui il faut être honnête personne ne peut aider durablement une personne en dépression endogène. Ni la science ni la spiritualité ni les derniers gadgets thérapeutiques de courte mode.

    Cordialement et respectueusement.

    • Joël ALIDOR
      septembre 10, 2018

      Bonjour Jean,
      Votre question est très intéressante. Je viens de refuser un rendez-vous à un jeune dépressif de 21 ans qui refuse de faire quoique ce soit pour améliorer son état. C’est sa maman qui m’a supplié un rendez-vous, mais constatant que lui, refuse de s’investir, j’ai signifié mon refus de le prendre.
      Ai-je bien fait ? Qu’en pensez-vous ?
      Cordialement et respectueusement.

      • Jean
        septembre 10, 2018

        Bonjour

        Oui certainement ! Je suis désolé je suis sur que vous faites de votre mieux pour lutter contre ce fléau !Des années de souffrances me révoltent contre toutes les tentatives, thérapies et autres …
        Votre dévouement vous honore mais croyez bien qu on ne peut vouloir vivre dans la souffrance .il est simplement impossible d accepter un état dépressif intense …impossible !on se couperait un bras pour en sortir .Je vous prie de me croire !
        Merci de votre réponse .

        • Joël ALIDOR
          septembre 10, 2018

          Croyez bien que je suis de tout coeur avec vous dans votre souffrance.
          J’apporte ma modeste contribution en expliquant le fonctionnement des émotions douloureuses à travers cette formation gratuite disponible en cliquant ici .
          Regardez la vidéo et dites moi le bien que ça vous a apporté.

  • Bonhomme christinz
    mars 5, 2019

    Bonjour Joël ,
    Tout d’abord, bravo pour l’excellent travail que vous faites avec les personnes en souffrance psychologique.
    Votre méthode a permis à mon Amie de se débarrasser de ses pensées suicidaires et de ses cauchemars, ce qui est énormissime.
    Aujourd’hui elle arrive parfois mieux à contrôler ses émotions mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas, et je me doute bien que son problème ancien et profond ne peut pas se régler en quelques séances et qu’ il faut être patient.
    Ma question est la suivante :
    Comment nous, ses proches, pouvons -nous l’aider?
    J’ai lu des tas d’articles pour comprendre « son fonctionnement  » et savoir comment réagir quand elle est en « période noire « , cad quand elle ne gère plus rien.
    Auriez vous un livre à me conseiller?
    Je retrouve beaucoup des symptômes du borderline chez mon Amie, et bcp de livres traitent de ce sujet en donnant des conseils pour le « souffrant » et ses proches.
    Ne voulant pas commettre d’erreur et aller « à revers » du bon travail que vous faites, je m’adresse donc à vous.
    Merci infiniment d’avoir pris le temps de me lire (et aussi de me répondre )
    CB

    • Joël ALIDOR
      mars 5, 2019

      Merci Christine pour votre commentaire encourageant.
      Comment aider votre amie ?
      Comme je ne sais pas de qui vous parlez exactement, je vais donner des conseils larges qui vont faire du bien au maximum.

      D’abord, ne pas nuire. Bien se rappeler que votre amie est en souffrance. Parfois des termes encourageants peuvent être mal compris et mal interprétés par une personne qui souffre.

      Lui rappeler que vous êtes son amie, quoiqu’elle ait vécue. Parfois, être là sans rien dire, juste aussi sur une chaise peut faire du bien, car la personne en souffrance a juste besoin de compagnie sans pouvoir exprimer ce besoin. Ni pouvoir exprimer la gratitude et le bien qu’elle en ressent.

      Parmi les choses à savoir, je mettrais ma formation gratuite ici . Si vous comprenez à quel point n’importe quoi peut être déclencheur de souffrance passée grave, vous avez fait un grand pas vers la compréhension des troubles de votre amie.

      Citons aussi aïe mes aïeux de Anne Ancelin S. Ca ne parle pas de dépression, mais aide à comprendre la place des pathologies dans la maladie.
      Je conseillerais aussi parents toxiques de Susan Forward qui explique les lacunes affectives que les enfants peuvent recevoir et comment ça se manifeste à l’âge adulte.

      Rien n’est exhaustif dans ce message, tout y est perfectible.

      Si vous voulez des précisions (ou vous lecteurs de passage sur le site) continuez vos questions, je ferai mon maximum pour y répondre.

      Merci pour votre bon travail envers votre amie.
      Bien à vous,
      Joël

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