Dans notre rubrique témoignage, un nouvel article sur le bonheur écrit par Juliette. Une belle réflexion sur l’équation à respecter entre nos envies, nos besoins, nos tendances à nous comparer. Comment trouver son équilibre ? En réfléchissant sur le bonheur.
J’ai lu un article très intéressant récemment sur le bonheur. J’ai pris le temps d’y réfléchir profondément et de faire des liens avec ma situation, mon attitude actuelle et ce que je peux y changer (c’est ce que personnellement j’appelle la méditation)…
J’aimerais partager ce que j’en ai ressortis de constructif.
Ne pas envier les autres
Cet article conseillait notamment de ne pas envier les autres. Pour être honnête, il m’a fallu une certaine dose de courage et d’humilité pour RECONNAITRE que, comme quasi tout le monde, je suis quelque peu vulnérable à l’envie. Ce n’est ni agréable ni flatteur de le reconnaître mais, si je ne le fais pas, je ne vois pas comment je vais avancer !
Une fois cet état de fait devant les yeux, j’ai besoin de décortiquer la notion. L’article expliquait que l’envie est un sentiment à la fois d’amertume ou d’agacement face aux avantages d’une personne, et de désir de posséder les mêmes avantages qu’elle. Souvent, on envie plutôt ceux qui nous ressemblent sur certains points (même âge, même niveau social, même « point de départ »…), mais qui semblent réussir là où on a le sentiment d’échouer ; voire incarner ce que l’on considère comme LA réussite. L’article ajoutait que l’envie nous pousse instinctivement à vouloir nuire aux autres, et qu’elle peut paralyser notre capacité à apprécier les bonnes choses qu’offre la vie, en étouffant tout sentiment de gratitude.
La tendance à envier
Eh bien, en lisant cela, j’ai fait plusieurs liens dans mon esprit. J’aimerais beaucoup avoir votre ressentis sur ce que je vais détailler _ est-ce que cela vous parle, ou est-ce que vous faites d’autres liens encore… Voici les miens :
si l’envie est un sentiment toxique, il est quotidiennement, constamment stimulé par les innombrables comparaisons dont on est l’objet et que l’on s’inflige à soi-même. Exemples : « Ce genre de robe lui va mieux qu’à moi (faut dire qu’elle a une morphologie nettement plus avantageuse que la mienne). » « Évidemment, c’est lui qui a décroché la fameuse promotion alors que ça fait trois ans que je trime comme un malade pour qu’on reconnaisse ma valeur. A croire que c’est juste une question de savoir se vendre. C’est clair que lui, il n’a pas de problème dans ce domaine ! » « Laisse tomber, je n’y arriverai jamais ! Je n’ai pas tes talents pour engager des conversations. Toi quand tu t’exprimes, ça sort tellement naturellement ! Je suis trop timide pour y arriver. Non, vraiment, laisse tomber, d’accord ? » « Regarde ! Ton frère, lui, il y arrive ! Lui, au moins, il écoute ce que je dis. Et tu vois, il n’a pas de problème ! Mais toi, évidemment, tu n’en fais qu’à ta tête, comme toujours ! Tu t’écoutes trop. C’est sûr que tu n’y arriveras jamais comme ça ! Prend exemple sur ton frère ! »
Ces exemples pour montrer qu’à partir du moment où on établit une comparaison, on se met en position d’être envieux et donc, de s’éloigner à la dérive loin du bonheur.
Maitriser sa tendance à la comparaison
« Mais, disons que je veille personnellement à ne pas me comparer aux autres ; je ne peux pas non plus empêcher les autres de me comparer ! Je ne peux donc pas les empêcher de me priver du bonheur ! » Ben en fait si. Si j’y réfléchis bien, ce n’est pas parce que quelqu’un me compare que je suis obligée d’ADHÉRER à son analyse. Il a le droit de vouloir se persuader qu’il est mieux que moi, ou que je suis mieux que lui… L’important c’est avant tout CE QUE JE CROIS, l’opinion que j’ai de moi-même. A partir du moment où je CHOISIS de ne pas croire, de ne pas donner de crédit à ses comparaisons forcément pas flatteuses pour l’un des protagonistes, je me protège de la croyance de ne « pas être assez », « d’être trop », « d’être moins », mais aussi de celle d’être « plus que », « meilleur que ». Parce que notre cerveau humain, me semble-t-il, est loin d’être bête et intègre que, si je peux à un instant T être « plus que », il risque fort d’arriver un autre instant T où je me sentirai « moins que »…
Le relationnel du bonheur
J’en viens au lien qui me touche particulièrement. Si j’essaie de ne plus me comparer aux autres, de ne plus comparer les autres à moi-même ou de comparer les autres entre eux, j’ai besoin de remplacer ce réflexe par un autre, plus positif. J’ai besoin d’adopter une nouvelle « équation relationnelle ». Je me suis demandée laquelle. La réponse m’est venue en me retrouvant dans une situation concrète. J’ai produit quelque chose pour atteindre un objectif. Ma collègue a produit quelque chose d’autre pour atteindre ce même objectif. Nos deux produits sont complètement différents par la forme, par le processus… mais visent le même résultat. Mon premier réflexe : comparer. « Ah j’aime pas comment elle a fait ! Ca manque de rentabilité » En même temps j’essaie de me rassurer intérieurement : « hein Juliette, que ta façon de faire est mieux ! Hein, dis ! Confirme-moi ! » Dès que j’ai identifié cette ancienne équation qui me faisait ressentir tout plein d’émotions négatives, j’ai déjà eu le courage et la détermination de dire STOP. Puis je me suis demandée concrètement : « quel point de vue serait nettement plus intelligent, et nous mettrait toutes les deux sur un pied d’égalité, au lieu d’en encenser une et de discréditer l’autre ? » Et là, Eurêka ! La formule s’est déclinée dans ma tête : nos produits ne sont pas en concurrence ; ils sont complémentaires !!
Parce que de sa personnalité, de sa sensibilité et de ses aptitudes, ma collègue va façonner un produit qui va apporter certaines choses que moi je n’aurais pas pu, puisque je n’ai pas les mêmes personnalité, sensibilité et aptitudes. De même, par mon caractère, ma créativité et mes capacités, mon produit apportera des éléments que ma collègue n’aurait naturellement pas pu fournir. Il n’y a pas un produit mieux que l’autre. Il n’y a pas une collaboratrice mieux que l’autre. Nous sommes complémentaires. Chacune d’entre nous est unique. Chacune d’entre nous est géniale.
Eh bien quand on raisonne comme ça, ça modifie considérablement notre perception des choses. Le niveau d’envie, de culpabilisation, de critiques et de dévalorisation dégringole nettement. En tout cas c’est ce que j’ai ressenti.
Être heureux dans la diversité
Qu’est ce que vous en diriez d‘essayer ?
« Il/elle n’est pas mieux / pire que moi. Nous avons chacun nos atouts. Travaillons de concert ! »
« Et s il/elle ne veut pas travailler de concert ? Si il/elle veut se la jouer perso ? » Là encore, c’est son droit. C’est son choix. Il peut vouloir rester dans une dynamique de compétition. Il peut vouloir s’exciter tout seul contre tout le monde, ou même juste contre moi… Le tout est que moi (toi, vous…), je choisisse de ne plus être en mode compétition, mais d‘être en mode partage. Au lieu d’être en mode « je dois être le meilleur », choisir d’être en mode « comment faire miroiter entre elles ma beauté et celle de l’autre ». C’est un choix de perception. Un choix qu’on est chacun libre de faire.
Ce n’est certainement pas facile. Cela demande d’aller à contre-courant d’à peu près 90% de la population (pourcentage donné au pif, mais je ne suis pas convaincue, si je me trompe, de me tromper de beaucoup). Mais ça en vaut les efforts si cela nous aide à gagner un peu plus en paix intérieure et en sérénité.
La SÉRÉNITÉ, c’est un peu le bonheur, n’est-ce pas ce qu’on vise si on consulte ce site ?!?
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