Articles http://quitter-angoisse-et-depression.com le bonheur est un travail Tue, 17 Oct 2017 09:45:12 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.6.28 le bonheur est un travail Joël ALIDOR Joël ALIDOR alidorjo@gmail.com alidorjo@gmail.com (Joël ALIDOR) le bonheur est un travail Page non trouvée – Cap Sérénité http://quitter-angoisse-et-depression.com/wp-content/plugins/powerpress/rss_default.jpg http://quitter-angoisse-et-depression.com 69411160 S.O.S Enfant Intérieur http://quitter-angoisse-et-depression.com/sos-enfant-intrieur/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/sos-enfant-intrieur/#respond Sat, 13 Jun 2015 09:51:38 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=1038

Aujourd’hui est un jour spécial !

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surefficient http://quitter-angoisse-et-depression.com/surefficient/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/surefficient/#comments Sun, 09 Nov 2014 21:30:35 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=1002 Continue Reading]]>
  • Beaucoup de gens viennent me voir au cabinet car ils souffrent de dépression. La cause ? Trop intelligent pour être heureux… Bizarre quand même ! Et pourtant, la structure cérébrale des gens doté de douance qu’on appellera surefficients est performante, mais non maitrisée. Et comme sans maitrise, la puissance n’est rien,  je leur propose le livre « je pense trop ». Son auteure, Christel PETITCOLLIN, nous explique d’abord les nuances de cette puissance, puis comment faire pour ne plus en être esclave et enfin comment apprendre à en être l’heureux et plein bénéficiaire.
  • Phrase résumée de « Je pense trop » : Comme trop de gens intelligents souffrent paradoxalement de leur intelligence, de ce mental qui sans arrêt, même la nuit travaille, de ses questions dans leur tête qui en amèneront vite d’autres, de cette conscience très pointue des choses, et de leurs sens ultra-développés qui les bombardent à chaque instant une multitude de détails, ce livre nous aide à analyser, à comprendre, à valoriser et à canaliser l’énergie débordante des cerveaux surefficients, tout en leur donnant des outils pour éviter les pièges des inconvénients d’une telle structure cérébrale.
  • Par Christel PETITCOLLIN 2010,2012 Guy Trédaniel Éditeur 252 pages
  • Chronique écrite par Joël ALIDOR,  dont le but est d’offrir des méthodes simples et accessibles à tous pour retrouver une vie calme et sereine.
  • Chronique et résumé de « Je pense trop ».
  • Introduction
  • Faites-vous partie de ces personnes qui souffrent de « manque de confiance en soi » alors qu’on vous trouve plutôt intelligent, et sans gros échecs à gérer dans votre vie ? C’est le cas de Camille. Quand Camille est venue consulter Christel PETITCOLLIN, elle s’excuse sans cesse de son hypersensibilité (larmes, mordillement des lèvres, poings serrés…) quand elle raconte sa vie. Pourtant sa vie est justement en tout point le portrait d’une étudiante universitaire brillante. Elle enchaine les succès mais, contrairement à ses camarades de promotion qui prennent confiance au fur et à mesure de l’année, de sa place dans la société, de la cohérence de son choix dans ses études, de son futur… Elle doute d’elle, même si elle valide remarquablement bien chacun de ses semestres. Bref, en trois mots : elle pense trop…
  • D’ailleurs ses amies et sa famille lui disent bien qu’elle est compliquée dans sa tête et qu’elle se pose trop de questions… Elle aussi aimerait bien trouver l’interrupteur de ses pensées et le mettre sur « off », et croyez-moi, elle aurait débranché son mental depuis longtemps tellement, à force, il devient douloureusement trop envahissant pour elle.
  • Son entourage ne la comprend pas vraiment. Elle a l’impression de venir d’une autre planète. Évidemment elle a du mal à trouver sa place en général, et se sent incomprise. Elle n’arrête pas de se poser des questions en boucle : « Mais enfin, qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Suis-je folle ? Pourquoi personne ne me comprend ? Suis-je donc l’unique sur terre dans ce cas ? »
  • Vous trouvez-vous des points communs avec Camille ?
  • Des gens comme Camille, j’en ai vu passer beaucoup en cabinet. L’auteure aussi, et, après des années d’écoute, elle a réussi à trouver le dénominateur commun de ses personnes. Vous vous imaginez ?!… C’est leur intelligence qui est la cause de leur malheur !!! Incroyable… Trop intelligent pour être heureux…Ils en ont marre des questions qu’ils se posent sans cesse, marre des doutes, marre de ces sens si développés qui n’épargnent aucun détails… Ils ne se trouvent tous simplement pas intelligents, alors qu’ils sont seulement différents. Et différence signifie pour eux souffrance. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas compris par leurs proches, tellement leur mental va vite et dans tous les sens. Imaginez un fourmillement d’idées dans leur tête, chaque idée amène une multitude de questions : « Mais pourquoi ce qui est évident pour moi ne l’est pas pour les autres ? Et si c’était moi qui analysais mal ? Et si j’avais tout faux ? Qu’est-ce qui prouve que je ne suis pas à coté de la plaque ? » Ces questions sans réponses sont les tonneaux de poudres qui explosent instantanément en feu d’artifice de chagrin, frustration et colère au moindre heurt. Vous imaginez les dégâts…
  • L’auteure de ce livre a réfléchi longtemps pour trouver le terme le plus explicite, celui qui correspond le plus justement à la complexité de cette catégorie de personne. Surdoué ? Haut potentiel intellectuel ? Non, ils ne se sentent pas « supérieurs » aux autres, au contraire, leur coeur « gros comme ça » les empêchent d’être plus prétentieux. Cerveau droit ? pas mal, mais peut mieux faire.
  • C’est donc le terme « surefficient » qui finalement est choisi, car c’est sûr, ils ne pensent pas comme tout le monde, juste trop par rapport à tout le monde !!!
  • Un cerveau qui pense trop est un véritable supersonique de la pensée. Conduire un tel engin est impossible sans une formation de base. Et pour bien le piloter, il faut bien sûr acquérir un minimum de connaissance sur son fonctionnement. Comment ça marche un tel bijou cérébral ? Et comment pilote-t-on un tel aéronef sans trop l’abimer ? Suivez le guide pour la suite de la visite !
  • Partie 1
  • Une organisation mentale naturellement sophistiquée
    • I.Des capteurs hypersensibles
  • Cette partie commence par une réflexion sur la perception de la réalité. Nous percevons tous la réalité de façon différente. Oui, faites visiter le même appartement à 10 personnes différentes, et demandez-leur ensuite de vous décrire en détails ce logement. Croyez-vous que vous aurez deux perceptions identiques ? Non, vous aurez au contraire, l’impression qu’elles vous parlent de 10 appartements différents. Pourquoi ? Parce que ce qui semble fondamental pour les uns sera secondaire, ou tout simplement ignoré par les autres. Ainsi les visuels parlent plus des détails liés à la vue. Les auditifs eux, sont plutôt sensibles à la quiétude ou au bruit dans l’appartement. Les kinesthésiques sont plus enclin à en mentionner l’espace, et l’ambiance, et le confort. Les surefficients ont les capteurs sensoriels qui envoient plus d’informations au cerveau, avec une intensité plus élevée. Donc, si un surefficient fait partie des visiteurs, il se souviendra de bien plus de détails que la moyenne, avec même la capacité innée à citer des particularités et des détails que les autres n’auront même pas notés. En plus de penser trop, il ressent trop dans au moins un de ses cinq sens. C’est la définition de l’hyperesthésie.
  • L’auteure passe ensuite en revue les styles d’hyperesthésie en racontant en détails la description de ce qui se passe dans la tête de François, un de ses patients, qui explique ce qu’il ressent en arrivant à son cabinet. La description dure trois pages, et vaut le détour. Il est capable, plusieurs jours après avoir rencontré Christel pour la première fois, de lui décrire par mail une foule de détails dont il se rappelle. On retiendra qu’en entendant la voix de Christel, François devine instantanément son physique, grande, charpentée. Le bruit de ses talons sur le parquet lui amène tout de suite à cette question : « Mais pourquoi met-elle des talons alors qu’elle est déjà grande ? »
  • Et quand finalement, il se présente à elle pour la première fois, elle est exactement comme il l’avait imaginée. On le comprend par cet exemple : les surefficients ont leurs perceptions sensorielles décuplées. Ainsi on parlera hyperesthésie visuelle, auditive, kinesthésique, olfactive, gustative. Percevoir tout cela représente des inconvénients car la perception de détails inaperçus et insignifiants pour les autres peut se révéler être un véritable bombardement d’informations pour eux, qui amèneront une foule d’idées et de réflexions. Il devient encore plus dur pour eux de se concentrer tellement chaque détail devient potentiellement une source de distraction. La phrase toute faite : »ben n’y prête pas attention ! » ne les aide en rien car ils subissent et n’ont pas de pouvoir de réduire le flux d’informations qui leur arrive.
  • On l’aura compris, les surefficients sont hyperesthésiques. La sensibilité étant directement liée à la perception des sens, voyons maintenant comment, par voie de conséquence, ils sont en plus hypersensibles…
  • II.De l’hypersensibilité à l’hyperlucidité
  • Lors d’un interview, Amélie Nothomb a dit : » Qu’il y ait un tremblement de terre, une guerre ou une famine dans le monde, j’ai l’impression que c’est ma faute et que j’y suis pour quelque chose.  » Les informations qu’ils reçoivent les touchent tellement au plus profond d’eux-mêmes qu’ils vont se sentir concernés, voire responsables ou coupables des problèmes de l’humanité. Si vous êtes émotifs ou sensibles vous comprenez ce que ça veut dire. Votre entourage vous le serine encore :  » Mais il ne faut pas le prendre comme ça, c’est stupide, ce n’est pas en réagissant comme ça que ça va changer, ou ma préférée, il faudra bien un jour finir par s’endurcir « . Mais que le monde serait cruel sans émotions !
  • On l’admet de plus en plus, les émotions ont un rôle prépondérant dans la pensée et la prise de décision. Le problème des surefficients est d’avoir un flux d’émotions qu’ils n’ont pas appris à dompter. Encore plus sensibles aux jugements de ceux qui ne les comprennent pas, ils peuvent en arriver à se détester, finissant par croire à une piètre image d’eux-mêmes.
  • Mais chaque défaut à sa qualité. Le surefficient mental, bien qu’hypersensible sait être altruiste, chaleureux dans ses relations, capable de remise en question avec soi-même, ouvert d’esprit, avec un sens de la justice, une droiture et une intégrité exceptionnelle.
    • Voilà une bonne nouvelle ! Ils ont des qualités dont ils pourront tirer profit. Vous connaissez des personnes qui au collège, quand elles étaient amoureuses du prof de maths avaient 19/20 de moyenne, mais quand l’année d’après avaient une prof froide, distante et rigide se payaient une moyenne de 4/20 ? Pour les surefficients, le facteur affectif doit être aussi pris en compte. C’est un vrai supplice pour eux que de devoir travailler en entreprise avec une ambiance lourde et morose, sous les ordres idiots d’un chef stupide. Ils sont aussi hyperaffectifs… S’ils sont félicités et rassurés, ils sont prêts à donner le meilleur de leurs capacités. Comme nous vivons dans un monde où, reconnaissons-le, c’est rarement le cas, il est nécessaire pour les surefficients de trouver un moyen efficace de gérer leurs émotions négatives.
    • Comprendre comment le cerveau marche est très important pour mieux gérer ce genre d’émotions, surtout si on ne comprend pas pourquoi on les subit comme ça. Pour cette raison, j’en profite pour vous offrir une formation gratuite : « Les 7 clés contre la crise d’angoisse ». Il suffit de vous inscrire gratuitement et sans engagement, et vous pourrez profiter de cette formation vidéo en trois parties.
    • Vous y comprenez pourquoi parfois on peut se sentir angoissé ou en colère sans aucune raison apparente à priori. Ce sont ces « déclencheurs d’émotions négatives » qui sont plus sensibles que la moyenne chez les surefficients mentaux. Du coup, les émotions liées à des souvenirs douloureux (l’exemple de la vidéo : la présence d’un gros ours il y a longtemps) peuvent être de nouveau déclenchées au moment présent par n’importe quoi même si, en apparence, ça n’a aucun rapport avec l’événement traumatisant (comme l’oeil d’un poussin, allez voir la vidéo pour mieux comprendre).
    • Un hypersensible peut capter sans forcer tous les détails qui viennent à lui. Il en arrivera à s’imprégner des subtilités émotionnelles de son entourage. Il pourra au final « deviner », « déduire », « ressentir » des nuances qui passent inaperçues pour la plupart. Vous êtes-vous déjà retrouvés dans une situation à capter l’angoisse des gens ? A sentir quand ils sont angoissés, comme c’est souvent le cas par exemple dans les grandes surfaces ? A ne penser qu’à une chose, fuir ? Uniquement de part ce que vous ressentiez ? Ce comportement n’est pas lié à une quelconque envie de savoir ce que les autres ressentent, mais c’est un réel bombardement d’informations automatiquement décodées et compilées. Ajoutés les unes aux autres, cette hyperesthésie amène une hypersensibilité qui permet aussi de sentir assez justement le mode de fonctionnement des autres. On parle donc d’hyperlucidité, tant les détails perçus sont exacts, fins et pas si évidents à déterminer. Un surefficient mental pourra affirmer au grand dam de tout le monde que tel couple ne s’aime plus vraiment. Il l’a très bien vu dans cette soirée : plus aucune complicité entre eux, ni aucun mot gentil ni geste d’affection. En exprimant son analyse, les amis peuvent l’accuser de voir le mal partout ! Et quand trois mois plus tard, ce couple se sépare, tout ce petit monde s’en étonne, n’arrive pas à le croire, ce qui, on commence à bien le comprendre, ajoute à la frustration d’avoir eu raison, mais de ne pas être compris du tout. Le captage de ce genre d’informations sur plusieurs niveaux, avec une conclusion juste fait qu’on les qualifie hyperlucides. Il sont concernés par le syndrome de Cassandre, être capable de prévoir le malheur sans pouvoir l’empêcher, et être condamné à avoir raison sans jamais être crû ni écouté. En effet, qu’il est frustrant de détecter à raison le malheur de ceux qu’on aime arriver au loin, de leur donner des conseils avisés que personne n’écoute, pour ensuite voir ces personnes-là souffrir des conséquences d’un malheur si précisément annoncé ! Cette frustration conduit le surefficent à un isolement. C’est maintenant le moment pour vous de vous approprier votre hyperesthésie en l’admettant une bonne fois pour toute. Essayez de prendre le temps de jouer avec. De ressentir toutes les possibilités de vos cinq sens, et les possibilités que votre ressenti vous offre. Après tout, si vous avez lu cette chronique jusque là, sans en perdre une miette, c’est peut-être parce que vous aussi, vous êtes surefficient, non ? Il est temps de comprendre les détails de fonctionnement de votre cerveau. III. Un câblage neurologique différent
  • Le schéma de câblage neurologique des surefficients mentaux est différent : ils ont un schéma de pensées en arborescence. Une idée en fait jaillir dix autres, et les associations d’idées sont l’opportunité d’un foisonnement infini. Je vous dis « pomme ». Aussitôt vous pensez à toutes les catégories de pommes que vous connaissez, aux compotes que votre grand-mère faisait, avec son secret qu’elle n’a dit qu’à vous : le dosage parfait entre vanille et cannelle!… Mmmmm… Vous en avez encore des frissons tellement c’était bon, et ce goût dans votre bouche, comme si c’était hier. Ah oui, vous l’aimiez votre grand-mère… Mais ce serait injuste de ne pas parler des boissons faites avec la pomme : jus de pomme bien sûr, et cidre, avec une pensée affectueuse à ceux qui doivent subir la corvée du ramassage de pommes dans les pommeraies normandes. Travail très ingrat s’il en est. J’arrête ici le passage en revue des pensées en arborescence qui jaillissent dans l’esprit du surefficient, mais pour eux, c’est inné. Remarquez, il a en lui un potentiel de créativité intarissable. C’est l’autre avantage. Avantage qui peut être un inconvénient si au lieu de penser autour d’un objet neutre telle la pomme, il ressasse du négatif comme cet accident auquel il vient juste d’échapper. Alors il fabriquera des tonnes de pensées en arborescence pendant des dizaines d’heures à se refaire le film dans la tête avec toutes les conséquences qu’un tel drame aurait eu, les changements dans sa vie, le handicap potentiel, la tristesse de ses amis s’il en était mort… Lui seul peut se dire : « Stop, je suis vivant, et le chauffard est loin, je vais profiter de ma créativité maintenant pour savourer la belle soirée que je vais passer avec mes amis « . Mais il faut une certaine maitrise pour y arriver.
  • Peut aussi poindre à l’horizon, une autre bizarrerie, elle aussi difficile à comprendre, c’est ce besoin permanent de complexité. Quand c’est trop simple pour eux, c’est aussi trop ennuyeux. Laurent par exemple, est serveur. Quand il n’y a personne à servir, il est obligé de noter les commandes, de poser les boissons et leur prix sur papier pour en calculer l’addition. Sinon, il a toutes les chances de se tromper. Quand la salle est bondée, par contre, pas besoin de stylo, il a toutes les commandes en tête, n’oublie personne, ne se trompe pas dans les additions ni dans le rendu de monnaie. Et en plus, ça le motive ?!?… On prenait l’exemple en introduction du supersonique. Pour qu’un avion puisse décoller, il doit accélérer pour atteindre une vitesse minimum au sol. Si sur la piste, il n’atteint pas cette vitesse, il ne décollera pas. Le cerveau de Laurent a besoin d’un seuil de stimulation conséquent pour atteindre sa vitesse de « décollage », pour ensuite enclencher le mode supersonique.
  • Il devient à présent évident qu’une personne qui capte, plus d’informations que la moyenne, avec une sensibilité plus exacerbée que la moyenne a bien des chances d’être incompris par la moyenne. Loin d’être idiote, elle est tout simplement différente. Elle aura des réactions, une personnalité que nous qualifierons pour le moins d’originale. Continuons notre visite pour en saisir quelques contours.
  • Partie 2
  • Une personnalité originale
  • Le vide identitaire
      • Quand depuis l’enfance, un surefficient ne se sent pas compris, difficile de se construire une image positive de lui. Année après année, il souffre de cette inadéquation avec son entourage. Il en arrive à se creuser ce vide identitaire qui l’amènera à douter encore plus de lui et qui d’une certaine façon le marginalisera car son environnement malgré toute la bonne volonté du monde aura du mal à apprécier les multiples belles facettes de sa personnalité. L’estime de soi et la considération de sa valeur propre sont deux facteurs déterminants pour être bien dans sa peau. Vous savez tous que l’estime de soi des enfants est liée aux signes d’affection, d’amour, d’estime des parents auxquelles viendront s’ajouter, en grandissant, ceux de l’entourage plus élargi (camardes, collègues, copains, voisins…).
      • Quand les parents, malgré tout l’amour qu’ils ont pour leur enfant surefficient sont petit à petit dépassés par ce qu’il est, le petit se sentira très vite pas compris : il est trop ! Trop émotif, trop sensible, trop insolent quand il commence à chercher ses limites… Oh, ça suffit le petit !!! Comme il a une soif insatiable d’encouragements, encouragements qui dans notre société arrivent trop insuffisamment, il se sent vite nul, dévalorisé. Et son amour de la perfection ne l’aidera pas à se valoriser.
      • Le livre cite plusieurs exemples dont celui de Yann, 7 ans, qui travaille dur pour dessiner un cheval. Il se concentre dessus et stresse au fur et à mesure qu’il avance dans son dessin, quand soudain, il explose de rage, déchire sa feuille ! Il vient de rater la patte… Il pleure à chaudes larmes pendant deux heures. Inutile de lui dire que son cheval était beau ! Lui est persuadé que non. Ce cheval raté est le début d’une suite d’échecs personnels garantis si personne n’arrive à lui faire comprendre son talent et son don pour l’art graphique. Imaginez que ces camarades essaient de lui dire que son cheval était beau… C’est prévisible, lui, avec la meilleure volonté d’authenticité et d’honnêteté, par amour du beau s’entête à s’y opposer : la limite de la patience des camarades est vite trouvée… et c’est le rejet assuré pour lui. Quand il réalise qu’il a de sérieux problèmes, le surefficient mental se crée un tyran intérieur qui ne lui laissera aucun répit. Vous le connaissez ? Celui qui dicte ce que vous devez penser de vous ? Jamais en positif d’ailleurs. Celui qui écrit et réécrit la même histoire des centaines de fois, en réussissant à vous prouver que vous n’êtes pas une personne compétente. Cette dévalorisation est elle aussi arborescente, créant dénigrement et fatigue mentale jusqu’à la dépression, en passant par des phases de doute chronique graves.
      • Ce tyran est indissociable du « faux self », un « faux moi » qui leur permet de s’adapter à la vie en société. Ce faux self est cette petite voix qui ne sort d’on ne sait où et qui énoncera des jugements toujours négatifs (t’es nul, t’es coupable, tu aurais pu mieux faire…). Il donne souvent son avis sans qu’on le lui demande, et plus le jugement est dur, plus on se persuade de le croire. Comme les surefficients ont leurs sens plus sensibles que la moyenne, et un sens de la loyauté très fin, ils seront plus sensible à prendre en considération ce que dit ce faux self, même si c’est faux. En cabinet, ce n’est pas une mince affaire pour faire comprendre que ce faux self ne dit pas la vérité.  Le livre propose plusieurs exemples où le surefficient, par peur du rejet, est capable de prendre en considération les besoins multiples et capricieux de son entourage. Cette peur incontrôlable du rejet injustifié est mise en place par la tyrannie de son faux-self. Du coup, ce faux-self invariablement crû explique des comportements comme le syndrome de Stockholm ou les gens qui se plieront en quatre pour satisfaire aux moindres exigences dès qu’elles sont dictées.
      • L’affrontement avec les autres étant ce qu’il faut éviter à tout prix, le processus de reniement de soi se met en place au fur et a mesure que le surefficient enfant grandit. Comme sa famille, le corps enseignant etc n’arrivent pas à le soutenir efficacement (par manque de compréhension en général), il apprend pas à pas, à dévaloriser ses brillantes qualités sous le diktat de son faux self. Et comme en parallèle son système de valeur et de loyauté est clairement défini dans sa tête, il pourra fuir cette tyrannie en se réfugiant dans un idéalisme qui lui sera néfaste. Voyons à présent comment.
      • II. Idéalisme et relationnel difficile
      • Le système de valeur des surefficients est une jungle d’absolus. On parle d’eux comme des handicapés de la nuance tant ils sont attachés à leur vision de l’idéal. Il faut batailler des heures pour leur arracher une petite concession. D’ailleurs, le livre les qualifie de puristes décrivant leur système de valeur comme étant le plafond tandis que la réalité tangible du quotidien est le plancher. Cela explique pourquoi ils ne se sentent pas compris et comme étant d’une autre planète, tellement leur sens de la parole, de la loyauté et du respect est indéfectible.  L’exemple du portefeuille est marquant. Si vous trouvez un portefeuille sans nom ni adresse dans une rue déserte, que feriez-vous ? Beaucoup de surefficients essaieraient naïvement de trouver le propriétaire, même s’ils savent que la probabilité pour trouver le vrai propriétaire est faible, et que la somme d’argent dérisoire. Ils savent évidemment que n’importe quel petit malin peut se déclarer être le propriétaire du portefeuille, il leur sera quand même difficile de le garder. Et si malgré tout, ils le gardent, il y aura ce pincement au coeur pour le malheureux propriétaire qui a perdu son argent tellement le sens de l’honnêteté est prépondérant en eux.
      • Leur loyauté jaillissant du tréfonds d’eux-même et ce sens de la justice se retrouve quasiment à tous les coups en décalage avec la réalité. Beaucoup l’auraient gardé ce portefeuille, sans ce poser de questions ! Eux non, et toujours au nom de cet idéal induisant des pensées arborescentes de loyauté inadaptée, ils peuvent partir dans des sermons et leçons de morale tant inutiles et démesurées qu’incomprises. ( Et c’est reparti pour la machine à penser trop !… « Mais ce portefeuille , c’était peut-être le seul cadeau qui reste du grand-père décédé -ah, pauvre homme !!!- Je suis vraiment lâche de ne pas essayer de le retrouver ! » Vous commencez à comprendre le tableau ). Ce comportement est la source d’un relationnel difficile puisqu’ils en arrivent à claudiquer entre la culpabilité de ne pas avoir pu mieux faire, et le champ des possibles qu’ils ont pourtant imaginés pour mieux faire. D’autant plus difficile car certaines personnes savent très bien déclencher ce va-et-vient entre les extrêmes qu’induisent cette complexité. Le livre parle d’eux comme les pires prédateurs des surefficients : les pervers narcissiques.
      • Christel PETITCOLLIN a aussi écrit plusieurs livres sur les manipulateurs (Echapper aux manipulateurs : les solutions existent ; Enfant de manipulateur, comment les protéger ? Divorcer d’un manipulateur…). Ici dans ce livre, elle présente brillamment un point commun entre les manipulateurs et les surefficients : chacun a du mal à s’aimer soi-même. Avec une nuance toutefois : le pervers narcissique ne s’aimant pas lui-même essaie de vampiriser de l’amour où ils peut en trouver, tandis que le surefficient parce qu’il a du mal à s’aimer donne tout l’amour qu’il a, quitte à sacrifier sa personne au premier plan. Elle présente donc plusieurs couples de pervers/surefficient où la méchanceté maladive de l’un semble absorbée par l’amour inconditionnel de l’autre. L’un toujours prêt à se sacrifier pour l’autre au nom de cet l’idéal, tandis que l’autre, trop peureux pour se regarder en profondeur prendra toute l’attention qui peut être prise pour rassurer son égo. Tant pis si c’est au détriment de son conjoint.
      • La partie 2 a montré comment il peut être difficile de se valoriser vis à vis de soi-même et des autres quand on est surefficient mental, voyons maintenant comment enfin bien intégrer et adapter son potentiel. Toujours là ? Alors abordons ensemble cette troisième partie.
  • Partie 3
  • Bien vivre avec sa surefficience mentale

    • Le choc de la révélation
    • Après une première phase de soulagement où le surefficient comprend la différence de son schéma mental et la joie d’apprendre qu’il est compris et n’est pas le seul avec ce câblage neurologique différent, arrive une deuxième phase de doute : « serai-je capable de faire le deuil nécessaire d’être un jour quelqu’un de normal ? ».
    • En fait, le surefficient a toute sa vie essayé d’être comme ce cygne qui veut à tout prix passer inaperçu au milieu des canards. Il a payé de sa personne pour tenter de diminuer la longueur et la grâce de son cou, ça lui a fait mal, mais il ne savait tout simplement pas qu’il était cygne côtoyant des canards. Lui ne savait pas ce qu’était un cygne, même ses parents n’ont pas su lui faire comprendre. Eux-même ne saisissaient pas le pourquoi du comment. Et là d’un coup, quelqu’un lui explique. Des doutes germent :  » Moi surefficient ? Mais vous en êtes sûr ? ». Le livre explique très bien plusieurs phases liées à l’acceptation (déni, colère, marchandage, dépression). Car oui, tout dépend à quel âge il s’en rend compte. Pour l’adulte surdoué, se rendre compte de son potentiel, après une vie d’errance, d’échecs relationnels et scolaires, peut relever de la gageure un vrai ressenti de gâchi. Mais au final, qu’il est bon d’avoir un mode d’emploi adapté à son vécu pour trouver son potentiel de joie ! On parlait en introduction de piloter un supersonique. Il est maintenant temps, après avoir fait la synthèse du potentiel de leur cerveau, d’entamer les cours de pilotage. Pour cela, le premier module que Christel PETITCOLLIN propose est l’ancrage, et j’en parle largement et en vidéo dans cet article ici sur ce blog.
    • Ranger et organiser ses pensées
    • La réflexion suit un mécanisme original où les pensées mélangent les genres, les approximations et les raccourcis, bref : brouillon. Le surefficient mental a son mécanisme de pensées en arborescence ce qui complexifie cet effet brouillon. Le challenge consiste à trouver une idée qui aurait comme effet de trouver une façon de classer toutes ses idées qui arrivent en vrac au cerveau à chaque instant. Les idées qui arrivent au cerveau sont comparable à ces greniers où on entasse des choses sans plus trop savoir à quel endroit elle sont, et finalement les perdre dans un tel fouillis. Un élève studieux surefficient peut avoir compris la leçon en cours, il va travailler peut-être studieusement à bien l’apprendre à la maison, mais peut avoir du mal à retrouver ses idées et à les intégrer tellement les nouvelles informations se mêleront au fouillis dans lequel les autres sont. Telle une bibliothèque aux livres bien indexés, le cerveau du surefficient gagnera à être organisé.
    • Le livre propose le « mind map » une façon de représenter ses idées en arborescence.  C’est une façon de développer sa créativité, le principe est de noter une idée, et de dessiner en lien les autres idées qui lui sont liées.
    • Par manque de temps, je n’ai pas pu finir cette chronique, je la mets en ligne sur le blog en l’état parce que je sais que ça va aider certaines personnes. Il reste trois parties à traiter, je le ferai et viendrai finir et fignoler cet article.
    • Inscrivez vous ci-dessous à la formation en vidéo. Vous pouvez y accéder tout de suite, c’est OFFERT et sans engagement. Quand vous aurez vu la formation :

      Vous comprendrez comment les émotions négatives marchent dans votre cerveau.
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    • Bien vivre sa surefficience en société
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Crise d’angoisse : quelles en sont les sensations ? http://quitter-angoisse-et-depression.com/crise-angoisse-sensations/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/crise-angoisse-sensations/#respond Sun, 02 Nov 2014 14:56:28 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=999 Continue Reading]]>

Aujourd’hui, une petite revue de presse pour ceux qui sont sujet aux crises d’angoisses. Comment se sent-on lors d’une crise d’angoisse ?

Si vous etes dans ce cas, et que votre quotidien est empoisonné de crises d’angoisses, redécouvrez l’interview de Dr BASA sur la crise d’angoisse. On ne le répétera jamais assez, certes une crise d’angoisse est désagréable, mais ça n’est pas dangereux.

Découvrez aussi  la formation gratuite avec l’explication de ce qui, entre autres,  déclenche les crises d’angoisses.

Avec cet article, on se rend compte que l’apprentissage de pratiques comme la respiration abdominale consciemment aide beaucoup.

Un autre article sur les anxieux, les choses qu’ils trouvent inacceptables et qui montrent qu’ils ne se sentent pas compris.  La base de mon travail au cabinet avec les gens qui souffrent de la sorte est de leur faire comprendre comment le cerveau réagit quand il se sent le besoin de déclencher le maximum de signaux d’alarmes pour montrer qu’un problème pas réglé subsiste. Quand l’anxieux ou l’angoissé a compris pourquoi son cerveau déclenche de telles réactions si désagréable, il arrive à refaire la paix avec son corps et arrive à retrouver les rennes de sa santé. Pour finalement aller mieux.

A présent il est temps de vous faire part de certains succès anonymes liés à ce blog. Cela veut dire, une aide que ce blog a apporté à des gens que je n’ai jamais rencontré directement, mais que grâce à la magie de la technique et de ce formidable outil qu’est internet, ce blog a pu aider.

Pour les résumer, il y a eu deux articles phares qui ont fait du bon travail. L’interview de Dr Andréa BASA et la formation gratuite.
Plusieurs personnes m’ont écrit pour dire qu’avec ces deux articles de ce blog, ils ont compris ce qui se passait en eux et parce qu’ils savent à présent que bien que spectaculaires, leurs crises d’angoisse ne sont pas dangereuses, ils arrivent à la regarder en face et s’en défaire. Bref, une petite initiative qu’est ce blog pour un résultat qui vaut la peine d’être mentionné.

Je suis très heureux de pouvoir le faire avec vous ici, en toute simplicité.

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Cindy http://quitter-angoisse-et-depression.com/cindy/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/cindy/#comments Sun, 26 Oct 2014 20:02:44 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=980 Continue Reading]]>

Aujourd’hui, je vais vous parler de Cindy, par souci d’anonymat, son prénom est changé. Cindy est en dépression depuis des années.

Elle est usée car elle a l’impression d’être perdue. Alors, pour s’oublier, ou pour fuir cette situation insupportable, elle a ses marottes. S’allonger devant la télé et zapper. Au moins, ça fait du bruit. Et pendant ce temps, elle n’a pas à penser à son territoire perdu. Elle est dans son monde virtuel.

La séance lui a permis de comprendre qu’elle se sentait en danger en permanence, parce qu’elle se sentait sans territoire. En effet, depuis qu’elle est mariée, elle a l’impression de ne plus vivre chez elle. D’avoir perdu son chez soi, son territoire, d’un autre point de vue, d’être envahie. Elle a quitté son appartement pour aller vivre chez son mari. Je vous passe des détails de sa première séance, mais juste, je mentionne sa prise de conscience de ce qu’on appellera sa perte de territoire. Cindy est donc quelque part, même si elle a un toit, SDF (au niveau de son ressenti seulement).

Avoir un territoire fait partie des besoins fondamentaux de l’être humain. Ne pas avoir de territoire, d’espace pour soi, c’est comme ne pas manger, ou ne pas respirer. A un moment, ça use.

Cindy est dans ce cas. La séance a montré qu’inconsciemment, elle se sentait vraiment et douloureusement en danger.

Pour mieux comprendre comment notre cerveau gère la notion de danger dans laquelle Cindy se trouve je vous invite à vous inscrire à la formation gratuite.

Pour le dire autrement Cindy, se sent quelque part en danger, et si vous avez vu la vidéo, pour survivre, elle fuit.

L‘instant génial a été de lui faire comprendre l’importance de se sentir chez elle. Elle parlait d’avant, de son appartement, ce qu’elle y faisait dedans avec ses amis, sa famille qui lui rendait visite.

Quand elle a compris qu’elle ne se sentait pas chez elle, elle a pris les devants pour s’y sentir, même si c’était dur .

Elle m’a écrit ceci :

Je savais que je n’avais « pas le droit » de me réfugier devant la télé sur mon canapé pendant 1 mois. (Joël : en plus je lui avais demandé de ne plus fuir en se mettant devant la télé…). « Mais que vais-je faire? pas de télé, pas de bruit, mon mari sur son ordi, quel ennui mortel dans cette maison! Je ne peux pas supporter ». Puis une grosse crise de larmes m’a envahie.
J’ai ensuite commencé à répéter « ma » phrase : « même si j’ai perdu mes territoires, je m’autorise à les récupérer ».
Dimanche et lundi : clouée au lit !!!! Impossible de me lever sans avoir les jambes qui flagellent, le souffle court, au bord de l’évanouissement. Je commence sérieusement à m’inquiéter. Je continue à répéter ma phrase plusieurs fois par jour. Lundi soir : je téléphone à Joël qui me dit de tout de suite accomplir mon geste symbolique, à savoir « marquer mon territoire ». Je traîne mon corps comme pas possible tout en répétant ma phrase. Une fois le tour de la maison effectué, je vais m’asseoir quelques instants, et là, là….. au bout d’une minute je sens comme un brouillard qui s’évapore. Mes yeux s’ouvrent à nouveau en grand et je me lève. Je crois rêver alors je fais un test : je vais dans la chambre et rapporte le plateau dans la cuisine. Tout va bien!! Je fais un 2ème test pour vérifier si je vais vraiment mieux : je vais dans la salle de bain prendre une douche. Tout va bien! Je n’ai plus de malaise, j’ai retrouvé toutes mes forces!! C’est à ce moment qu’une phrase retenti à plusieurs reprises dans mon esprit « je suis chez moi, je fais ce que je veux!« . Exactement comme lorsque, encore célibataire, je suis parti de chez mes parents pour avoir mon propre appart’.
Voilà mon témoignage. Vivement la suite!!
Merci et à bientôt
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Tapping http://quitter-angoisse-et-depression.com/tapping/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/tapping/#comments Sun, 19 Oct 2014 18:33:36 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=975 Continue Reading]]>

Voici un article plutôt destiné à ceux qui sont venus me voir en cabinet. Depuis quelques temps déjà, je  donne à tous mes patients (dont plusieurs qui souffrent d’angoisse ou de dépression bien sûr), une phrase à répéter en tapping. Pourquoi le tapping ? et comment le faire ?

L’IMPORTANCE DU TAPPING DE LA PHRASE DE FIN DE SEANCE

Pendant une séance, je fais tout pour que le patient comprenne le lien entre sa problématique de départ et ses blessures passées. Je m’assure qu’il fasse le parallèle entre son mal être quotidien et ses blessures non guéries  qui se déclenchent à nouveau (pour s’inscrire et obtenir la formation gratuite où j’explique le fonctionnement du cerveau au niveau des émotions négatives, cliquez ici). Faire le tapping est aussi importante que la prise d’un médicament.

Je leur remets une feuille où il est imprimé ce qui suit

Ma phrase est: …………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………..

Il vous est impérativement demandé de répéter cette phrase, à voix haute, en se tapant alternativement sur les cuisses sur la base d’un rythme d’une seconde environ (cuisse gauche ­ cuisse droite en une seconde et recommencer). On appelle cela le « tapping ».

Pourquoi est-­il important de répéter cette phrase à voix haute en se tapant les cuisses?

Vous vous êtes sans doute rendu compte lors de votre séance que certaines croyances, même fausses (je suis nul, je suis coupable…), se sont solidement ancrées dans votre mental.

Ces croyances sont liées à de multiples blessures douloureuses. Ces blessures, grâce à votre travail, commencent à guérir. Cette phrase que vous répéterez est un déclencheur de bonnes choses. Le mental se rappelle ainsi régulièrement qu’il croyait dur comme fer à quelque chose de faux et commence à se corriger. Il peut, avec cet exercice, et tout en douceur, intégrer cette nouvelle croyance. Et cela prend du temps.

Pour cela, j’insiste sur l’importance de faire cet exercice au moins trois fois par jour.

Quand est-­il préférable de faire du tapping?

Incontestablement, la meilleure période pour commencer le tapping est tout de suite après la séance.

Le moment de la journée le plus favorable est au réveil dès que les yeux s’ouvrent, et au coucher quand on se sent partir dans le sommeil. En cours de journée quand vous voulez. Vous pouvez bien sur multiplier les exercices à volo.

Combien de temps doit durer une séquence?

Entre deux et trois minutes. Si c’est correctement fait, cela suffit en général. En cas de crise, ou de déclanchement d’émotion négative, il

peut être nécessaire de prendre l’initiative de se répéter la phrase pendant un quart d’heure vingt minutes.

Pourquoi vaut-­il mieux le faire à voix haute?

Le tapping est un moment pour soi, un moment intime. Le fait de dire la phrase à voix haute nous aide à entendre (avec nos oreilles) ce que nous exprimons. Ainsi lors de la répétition, le sens auditif est mis en contribution en partenariat avec le kinesthésique (les mains tapent alternativement sur les cuisses). Comme ça, plusieurs sens sont mis à contribution pour soutenir le biologique dans son auto­réparation.

Que se passe­-t-­il si je ne fais pas cet exercice de tapping?

Vous vous privez de quelque chose de bon !

La répétition étant l’ami de la mémoire, se répéter cette phrase aide le mental à se souvenir de ses découvertes faites pendant la séance sans laisser ses mauvaises croyances reprendre le dessus. Un dicton populaire dit : « chasser le naturel, il revient au galop ». Le tapping est un moyen de corriger durablement ce naturel, d’éliminer quelque chose qui s’avérait être un handicap pour nos comportements inadaptés. C’est aussi un moyen d’aider le cerveau à se souvenir de tout le bienfait de la séance. C’est pourquoi beaucoup de gens respirent un grand coup pendant l’exercice.

Vous avez entendu parler de déclencheurs négatifs, le tapping est en soi, un déclencheur positif dont vous êtes le seul et l’unique garant.

En cas de besoins, de questions ou d’incompréhension, n’hésitez pas à me contacter, la régularité de cet exercice est très importante.

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La peur http://quitter-angoisse-et-depression.com/peur/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/peur/#respond Sun, 12 Oct 2014 19:48:48 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=969 Continue Reading]]>

 

Attention a ce qui fait peur.

Lors de cet article, j’aimerais mener avec vous une réflexion sur une émotion que ceux qui souffrent d’angoisse et de dépression connaissent bien : il s’agit des peurs.

Connaissez-vous la méthode de chasse du lion ?

Il rugit. Son rugissement effraie le troupeau de ses victimes potentielles, on prendra ici l’exemple d’un troupeau de gazelle.
Les gazelles les plus effrayées sont prises de panique, ne savent pas réagir, et se font tuer par le lion.
C’est un peu comme si le lion, en rugissant, ouvrait le couvercle de sa marmite, en étant persuadé que la plus tétanisée de ses proies courrait plonger dans sa marmite.
Le but de cet article n’est pas de ridiculiser ceux qui sont anxieux, ni de minimiser des risques inconscients ou dangereux de certaines attitudes, encore moins de condamner ceux qui font des choix prudents avant d’agir. Non, il s’agit juste ici de sensibiliser le lecteur à ses peurs réflexes.

Pourquoi ?

Je vais répondre avec une autre histoire. L’histoire du chacal et de l’alouette.
C’est l’histoire d’un chacal qui vient menacer une alouette paisible en famille du haut de sa branche en lui disant :
« Choisis lequel de tes petits tu vas me jeter à manger, car, si tu ne m’obéis pas, je monte te rejoindre dans l’arbre, j’emporte tout tes petits et je les mange ».
La maman alouette terrifiée, prise d‘angoisse et d‘affolement, choisit un de ses petits, et le jette au chacal.
Le lendemain, le chacal revient, et réitère sa menace. Là, un vautour passe et dit à la maman alouette :
« Il ne montera pas car les chacals ne savent pas grimper aux arbres. »

Vous comprenez ce que je veux vous dire ?

Parfois, nous craignons des choses qui ne peuvent pas nous arriver. Si Maman alouette l’avait su, croyez-vous qu’elle aurait eu peur ? Bien sur que non !
Le génie cruel du chacal a été de déclencher une angoisse chez cette pauvre maman. J’offre à tous ceux qui  souhaitent s’y inscrire  une formation gratuite et sans engagement sur le processus de l’angoisse dans le cerveau. Pour en profiter, remplissez le formulaire ci-contre ou cliquez sur le lien ici. Vous y découvrez le principe de déclencheur de peur dans le cerveau, et pourquoi, telle Maman alouette, nous avons tous fait quelque chose que l’on a regretté après car on l’a fait sous l’emprise de la peur.
Comme je le dis en introduction, loin de moi l’idée de minimiser les risques, ni d’encourager à une quelconque imprudence ou témérité face à un réel danger. Juste mentionner que nous avons tout à perdre de nos craintes, surtout si des individus mal intentionnés savent les déclencher, et en tirer profit pour nous nuire.
Essayez de prendre un moment, je l’explique dans l’article observer ses pensées et émotions.
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Petits pas http://quitter-angoisse-et-depression.com/petits-pas/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/petits-pas/#comments Sun, 05 Oct 2014 19:26:31 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=964 Continue Reading]]>

Avez-vous déjà vu un toit sans maison?

Pourquoi cette question?

Pour souligner l’importance de faire les choses dans l’ordre. Un maçon qui veut construire une maison de A à Z commence par creuser pour établir les meilleures fondations possibles.

Creuser pour mieux construire…ça peut sembler paradoxal. D’abord descendre pour mieux monter.

Un maçon qui veut faire du bon travail commence par creuser des trous jusqu’à trouver une roche solide. Ainsi, il est certain que sa maison ne s’effondrera pas car elle est construite sur une bonne base. Il existe plusieurs techniques pour y parvenir.

Le but de cet article n’est pas de détailler des méthodes de construction, mais de mieux comprendre un principe universel : faire les choses les unes après les autres. C’est une façon d’éviter une mauvaise gestion de l’énergie. Pour beaucoup d’entre nous, mauvaise gestion de l’énergie veut dire fatigue, dépression.

Notre maçon pourrait être décourager de commencer par faire des trous, s’il perdait de vue l’importance de faire les étapes de construction les unes après les autres.

Vous est-il déjà arrivé d’avoir des rêves, des projets, des envies, et de ne pas arriver à les concrétiser par peur de passer à l’action? D’être déjà fatigué, rien que d’y avoir pensé?

Vous pouvez vous dire :

« J’aimerais bien mais ça fait peur… Et puis, je pourrais ne pas y arriver. Ça fait quand même un peu beaucoup à faire non? et qui sait, peut-être je ne suis pas fait pour ce genre de projet… ».

Si c’est le cas, ça signifie une chose : vous réfléchissez, vous n’agissez pas inconsidérément. A cela je dis bravo et félicitations, vous êtes prudent et vous avez un sens de l’analyse. En travaillant votre potentiel, on pourrez aussi affiner votre sens de l’analyse, la combiner avec la méthode ci-après. Vous changerez de point de vue sur la taille de l’effort à accomplir.

La technique dite « des petits pas ».

Tout comme le dit Lao Zi, un chemin de mille lieues commence par le premier pas, nous allons décortiquer la sagesse de ce proverbe et nous l’appliquer à notre vie de tous les jours. Nous apprendrons ainsi à mieux gérer, donc économiser, notre énergie. Tous les dépressifs savent que l’énergie, c’est important pour se sortir de la dépression.

La méthode des petits pas, c’est quoi au juste?

C’est une méthode qui aide à faire les choses petit à petit, une chose après l’autre dans l’ordre, à son rythme, pour arriver à aller au bout de ce qui est important pour soi.

Il vaut mieux faire des petits défis régulièrement que des grands défis de temps en temps.

Il vaut mieux faire des petites actions tout le temps que des grandes actions tout les dix ans.

Notre maçon, pour sa maison, ne va pas chercher à y installer d’abord le toit. Quand c’est le moment de s’occuper du mur, il se concentre simplement sur une petite action : poser une brique, puis sur la suivante, puis…sur la suivante…

Quand on a un projet (une randonnée, un voyage, faire une tarte aux pommes…), on ne va pas chercher à obtenir le résultat tout de suite, on se concentrera sur ce qu’on fait, et une fois fait, sur la tache suivante.

Notre maçon ne se laisse pas impressionner par l’importance du projet sur lequel il travaille. Il se concentre sur l’étape suivante, le prochain pas. Il sait que la maison ne va pas se construire d’un coup, en claquant du doigt. Si un doute, une angoisse, une peur lui arrive, il l’affrontera petit à petit.

Si on se surprend à être impressionné sur l’importance de la tache que l’on entreprend, nous aussi, on fera simplement l’étape suivante.

Même si le projet du maçon lui parait trop gros, si, fatigué, il est tenté de le remettre à demain, voire de renoncer, et abandonner son projet, il se concentrera sur le petit pas qu’il est en train de faire, puis sur le suivant, puis sur le suivant

Par exemple, ranger sa maison :

Certaines personnes n’arrivent pas à mettre de l’ordre chez eux. C’est pareil pour vous?

Je peux me dire : » Ma maison va être propre, bien rangée, ce sera un bonheur de rentrer chez moi de m’y sentir bien… Mais vu l’état dans lequel elle est, je risque de me laisser intimider par l’ampleur de tout ce qu’il y a à faire…Demain peut-être?, ou après-demain? ou jamais?… ». Ainsi tellement impressionné par ce qu’il y a a faire, je ne le fais pas.

Ou, je vais focaliser mon attention sur … trier les papiers qui trainent sur mon bureau. Puis, la prochaine action (jeter ceux qui sont sans utilités), puis la suivante (vider la poubelle), puis la suivante (je vous laisser trouver ce qui vous correspondra)… Et je le sais très bien : ce qui est fait n’est plus à faire… Je vais ranger ma maison étape par étape, pas à pas.

Pourquoi agir « pas à pas »?

Quoique vous vouliez faire dans votre vie, une maison, un voyage, une tarte au pommes, s’améliorer, changer sa vie (personnelle, familiale, profane)… cela se fait pas à pas, étapes par étapes. La somme des petits pas nous amènera à atteindre l’objectif que chacun se fixe pour soi. Le chemin se fera sur du long terme, plus efficacement, plus profondément. Les résultats seront tangibles et vous pourrez les savourer.

« Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité » N. Amstrong

Justement Joël, tu nous parles de petits pas, mais je te le dis, j’en ai vu plus d’un commencer des projets qu’ils n’ont pas su finir… Qu’est-ce qui ne va pas dans ce cas?

La subtilité est de savoir faire la différence entre ce qui est un « grand pas » et un « petit pas » pour soi.

Un petit pas c’est une action qui va vers l’accomplissement du projet (trier les papiers, par exemple, je sais faire facilement, et quand c’est fini, je suis un peu plus près de la réalisation de mon objectif).

Un gros pas, c’est une action que je peux faire, mais qui prendra trop d’énergie, ou qu’on ne sait pas trop faire. Là, le défi sera trop important, trop stressant, Blocages et résistances seront au rendez-vous. Il y aura un fort risque de dégout, et de dévalorisation.

Rappelez-vous la vidéo, quand les signaux arrivent dans le thalamus, il détermine si l’ évenementothèque est sécurité, ou plutôt danger. (si vous ne comprenez pas cette phrase, allez voir la vidéo page d’accueil, l’explication est simple).

Dépenser trop d’énergie, c’est danger. Le corps peut mourir s’il dépense trop d’énergie, donc un mécanisme de défense se mettra en route. Vous vous souvenez que tout peut-être potentiellement déclencheur de danger. Se dépasser, aller vers l’inconnu (surtout si personne depuis des générations ne nous l’a appris) peut-être considéré comme dangereux. Il y aura donc des peurs déclenchées… Ce qui mettra en fonctionnement beaucoup de résistances.

La technique des petits pas consiste à considérer l’inconnu comme inoffensif. L’inconnu n’est donc pas une menace puisque les pas sont considérés  comme petits, sans menaces.  Il n’y aura pas de résistances parce qu’en apparence (et en apparence seulement) les pas sont petits.

L’important est de faire le premier pas. Surmonter bravement une petite peur te donnera le courage d’affronter la suivante – Daisku Ikeda.

La méthode des petits pas est avant tout une démarche personnelle.

Le piège à éviter :

Le piège serait de se comparer les uns aux autres. J’ai pu rencontrer des gens qui ont commencé le chinois bien après moi, et qui parlent bien mieux que moi aujourd’hui. Je ne vais pas atteindre leur niveau d’un coup. Si je me mets à me comparer à eux, leurs petits pas peuvent être des gros pas pour moi. Ce ne serait pas juste pour moi, par rapport à moi. Le petit pas est le pas qui vous fera progresser par rapport à vous-même. Et seulement vous-même.

Pour l’un ce sera porter 500g, pour l’autre 45kg,

Pour l’un ce sera inviter un ami à boire le thé chez soi, pour l’autre ce sera organiser une grande réception de 100 personnes…

Ce qu’il faut retenir, c’est un peu d’inconfort tout les jours pour vivre le confort.

Chaque cas est unique, chacun détermine ce qui est le pas juste pour soi.

L’important, c’est de se dépasser par rapport à soi-même j’insiste. Analyser l’étape suivante et l’accomplir…

Je me permets maintenant cette question :

Pouvez-vous, s’il vous plait, me dire ce que sera votre prochain petit pas?…

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Fibromyalgie http://quitter-angoisse-et-depression.com/fibromyalgie/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/fibromyalgie/#comments Sun, 28 Sep 2014 19:37:36 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=940 Continue Reading]]>

 

LA FIBROMYALGIE : COMMENT ON PEUT LA SURMONTER 

La fibromyalgie est une affection de plus en plus diagnostiquée, et pourtant la confusion sur les moyens de s’en sortir est toujours bien là.  Laissons la parole à Juliette, 30 ans, atteinte de fibromyalgie depuis 6 ans :

Dans mon témoignage, j’ai cité la fibromyalgie sans vraiment en parler. J’aimerais le faire maintenant, car il me semble essentiel d’avoir des perspectives concrètes d’aller mieux et d’y faire face efficacement.

la fibromyalgie rend généralement très sensible au toucher

la fibromyalgie rend généralement très sensible au toucher

Selon la définition de Wikipédia, la fibromyalgie est une maladie caractérisée par un état douloureux musculaire chronique étendu ou localisé à des régions du corps diverses, qui se manifeste notamment par une allodynie tactile (l’allodynie est la survenue d’une douleur déclenchée par un stimulus qui est normalement indolore. Exemple : le simple geste d’effleurer doucement la peau ou encore de légers stimuli de chaleur ou de froid peuvent alors être douloureux) et une asthénie, ou fatigue, persistante et pouvant devenir invalidante. Niveau sémantique, le mot « fibromyalgie » vient du latin fibra (« filament »), du grec ancien myos (« muscle ») et du grec ancien algos (« douleur »). Entre autres symptômes de la fibromyalgie, on trouve les douleurs musculaires et articulaires, la fatigue physique, la fatigue psychique, la sensation d’avoir le corps rouillé, plein de courbatures, une grande irritabilité, une difficulté à se régénérer par le sommeil

D’une personne à l’autre et à part la douleur, les symptômes et les déclencheurs de ces symptômes et leur degré de « gravité » ne seront pas toujours les mêmes.

En ce qui me concerne personnellement, j’avais des douleurs fréquentes, certaines constantes et en sourdines, d’autre par à-coup violents et très fortes. J’avais l’habitude de décrire ce phénomène comme suit : vous êtes tranquillement assis, avec un sentiment relatif de confiance et de sécurité, et brutalement, sans avoir rien vu venir, quelqu’un vous assène un coup d’une rare violence. Le premier réflexe est de vouloir laisser échapper un cri, sauf que factuellement, rien ne s’est passé. Personne ne vous a agressé, vous n’êtes pas tombé… Donc rien ne justifierai aux yeux de la société votre cri de douleur sauvage ! Cela crée une grande détresse psychologique, souffrir intensément à l’insu et l’incompréhension de tous. Ceci est un aspect. Les douleurs, une fois déclenchée, duraient au minimum trois jours. Rien ne les calmait ; le repos permettait juste d’éviter qu’elles ne s’aggravent ou durent plus longtemps. Ces douleurs étaient soit musculaires (sensation d’avoir été littéralement rouée de coup), soit articulaire (sensation que je vais me disloquer), soit les deux simultanément. Dans ce cas, j’avais l’impression de « m’allumer comme un sapin de Noël ».

Le froid et l'humidité sont fréquemment des déclencheurs de douleurs

Le froid et l’humidité sont fréquemment des déclencheurs de douleurs

Les déclencheurs les plus fréquents chez moi étaient l’humidité, le froid, la fatigue, le stress, l’angoisse, le fait de « forcer »…

En plus de cela, je ressentais une fatigue constante. Le sommeil ne me redonnait pas d’énergie. Je me sentais le goût et la force de rien. Je végétais littéralement sur le canapé ou le lit. Psychologiquement, je perdais la capacité de me projeter dans l’avenir, puisque je ne me sentais capable de quasiment rien. J’étais aussi très concernée par l’allodynie. Combien de fois des amis on voulu me donner une petite tape d’encouragement sur l’épaule ou le bras, qui s’est transformer en cri de douleur et en hématome !

Je me rappelle d’une fois, qui m’a marqué, où je marchais à côté de ma grand-mère de près de 90 ans : pour la première fois, elle marchait plus vite que moi et j’étais obligée de lui demander de m’attendre. Je me suis sentie honteuse et pathétique. D’autre fois, j’avais si mal aux phalanges que je ne pouvais ni taper à l’ordinateur, ni tenir mon verre d’eau.

Les difficultés que j’ai rencontrées au début

  • l’absence de diagnostic
On a du mal à comprendre ce qui se passe, ce qui nous arrive

On a du mal à comprendre ce qui se passe, ce qui nous arrive

Je ne compte pas le nombre de médecins que j’ai consulté pour savoir et comprendre ce qui m’arrivait. J’avais peur d’avoir quelque chose de grave. On me répondait quasi invariablement que les résultats sont bons et que c’est « dans ma tête ». Un jour une amie m’a parlé de la fibromyalgie et m’a dit que mes symptômes y ressemblaient. Je suis allée voir un autre médecin qui m’a ausculté et a testé les fameux points symétriques à plusieurs endroits de mon corps. Il restait silencieux. Au bout d’un moment, c’est moi qui est posé la question : ai-je la fibromyalgie ? Il m’a répondu par l’affirmative.

Par la suite, je suis retournée à l’hôpital auquel je m’étais rendu en urgence. Lorsque je leur ai dit que j’avais la fibromyalgie, ils m’ont répondu qu’ils le savaient déjà : « c’était noté dans mon dossier » ! J’étais choquée ! Je leur ai demandé pourquoi ils ne m’avaient rien dit. Leur réponse : « on ne voulait pas que vous vous complaisiez dans votre état parce que vous avez l’étiquette Fibromyalgie sur vos symptômes »…

  • l’absence d’informations précises et concrètes sur la pathologie

C’est en 2005 que la fibromyalgie s’est déclarée chez moi. Ce n’est qu’après de longs mois que j’ai pu enfin savoir ce que j’avais, mais là encore, lorsque j’ai fait des recherches sur internet et autres, les définitions et explications étaient vagues, confuses, et me laissaient penser qu’on ne savait pas vraiment ni d’où ça venait, ni comment soigner, ni même comment soulager efficacement les douleurs. En gros, peu de perspectives.

  • le caractère « approximatif » des traitements
On essaie toute sorte de traitement, sans forcément de résultat

On essaie toute sorte de traitement, sans forcément de résultat

Très clairement, je me suis sentie comme un cobaye. « Essayez tel traitement pour voir s’il vous convient. Il faut le suivre pendant trois mois au moins pour commencer à ressentir les améliorations. » En général, les effets secondaires, eux, ne mettaient pas trois mois à se déclencher ! Les traitements proposés : antidouleurs, antispasmodiques, antidépresseurs à faible dose… Un jour mon médecin m’a prescrit un antidouleur, me disant que c’était le plus fort du marché. Je l’ai pris. Aucun soulagement. Ca m’a dégouté des médicaments. Il fallait que je cherche la solution ailleurs.

  • le manque de compréhension, par soi-même et par les autres, ainsi que « l’invisibilité » des symptômes

J’étais pétrie de douleurs et ne comprenais pas pourquoi. Je ne comprenais pas ce qui les déclenchait et donc, j’avais constamment peur de faire quelque chose qui les déclenche. Je me sentais prisonnière de mon ignorance et des peurs qu’elle générait. Et mon cerveau logique me culpabilisait d’avoir « mal sans raison ». Il trouvait du soutient dans l’incompréhension des autres : « Arrête d’en rajouter ! T’as pas mal je t’ai à peine touché ! » « C’est bon ! T’as pas un bras ou une jambe en moins ! » « Tu te trouves des excuses pour ne pas faire ce que tu devrais faire et pour te laisser aller ! »…

  • mes habitudes et mes croyances
On a tendance à "marcher au pas" de notre cortex

On a tendance à « marcher au pas » de notre cortex

Concrètement j’avais l’habitude, comme beaucoup, de ne pas m’écouter. J’ai plein de choses à faire, pas beaucoup de temps, des tas d’obligations… Mon cerveau commande et mon corps doit s’exécuter à chacune de ses ordonnances. Qu’est-ce que c’est que ces douleurs et ces symptômes qui refusent d’obtempérer aux dictats de mon cortex ?! Qu’est-ce que c’est que cette mollesse ! « Quand on veut on peut ! Si tu ne peux pas, c’est que tu ne le veux pas vraiment ». Donc si tu souffres, c’est de ta faute : tu manques de maîtrise et de contrôle, et t’es trop sentimentale. Pour s’en sortir dans la vie, faut serrer les dents, serrer les fesses et faire ce qu’on a à faire !

Ce genre de flagellation, non seulement ne me sortait pas de mon état, mais en plus m’y enfonçait toujours davantage. Tant que je fonctionnais de la sorte, j’étais coincée.

Comment j’ai amorcé mon mieux-être

  • 1er étape: comprendre concrètement et précisément comment fonctionne la fibromyalgie

J’ai cherché, fouiné, traqué la moindre information qui me permettrait de comprendre ce qu’est la fibromyalgie, de l’appréhender, de me familiariser avec son fonctionnement.

  • 2e étape: repérer ce qui déclenche les douleurs et ce qui m’en préserve
  • 3e étape: trouver mon propre rythme, celui qui m’apaise
Trouver son propre rythme

Trouver son propre rythme

C’est le premier médecin, en Allemagne, qui m’a aidé à aborder la pathologie autrement. Elle (c’était une femme) m’avais donné une sorte de planning vierge dans lequel je devais noter les moments où je me sentais capable de faire des choses et les moments où j’étais fatiguée ; les activités qui me faisaient du bien et celles qui m’épuisaient… Et de réorganiser mon emploi du temps en fonction. C’était une révolution pour moi par rapport à mon schéma de pensée, et en même temps, cela me paraissait profondément sage et logique. Pourquoi toujours lutter contre son propre corps ? Et si, pour une fois, je lui accordais mon écoute, que je le considérais et, surtout, que je cherchais à en prendre soin ?

Les outils qui ont été déterminants

  • 1er outil: ACCEPTER mes limites

Il n’y avait pas vraiment besoin de chercher à repérer mes limites : mon corps s’en chargeait pour moi ! Le tout était d’arrêter de détourner les yeux et de reconnaître, d’accepter leur existence et leur légitimité.

  • 2e outil: RESPECTER mes limites / m’autoriser à dire « stop »
Accepter ses limites

Accepter ses limites

Reconnaître, c’est bien ; mais tant qu’on ne respecte pas et qu’on fonctionne selon les vieilles mauvaises habitudes de raisonnement, le corps continue à lancer ses SOS.

  • 3e outil : REPERER mes forces et mes atouts

Arrêter de me focaliser sur ce que je n’arrive pas à faire, sur ce que je n’arrive plus à faire, sur ce que les autres font et pas moi… A la place, me poser et regarder : qu’est ce que j’arrive à faire, même pas longtemps ? Quelles sont mes qualités intérieures qui peuvent m’aider à persévérer, à avancer, à progresser ? Quelles sont les personnes dans mon entourage grâce auxquelles je peux puiser force, courage et ondes positives ?

  • 4e outil : repérer les choses qui me font du bien et les EMPLOYER régulièrement

C’est tout un travail de développer son muscle de positivité, lorsqu’on a toujours considéré uniquement ce qu’il nous manquait, ce qu’il nous fallait absolument acquérir, selon nous ou selon d’autres. Ceci dit, quand on commence à porter un autre regard, plus lumineux, sur ce qui fonctionne POUR NOUS, sur ce qui NOUS apaise, sur ce qui NOUS donne de l’espoir, et qu’on suscite de plus en plus systématiquement ces choses-là, on amorce son propre mieux-être. On se donne réellement la chance de s’en sortir.

  • 5e outil: me RECONNAITRE et m’AIMER, avec mes capacités et leurs limites (celles des capacités)

Eh oui, y a des choses que je peux et d’autres que je ne peux pas. J’ai des capacités, qui sont géniales (maintenant j’arrive à le reconnaître), et ces capacités ont des frontières, des contours. C’est normal, c’est sain, c’est logique… Aucune raison de me culpabiliser d’avoir des frontières à mon territoire, au contraire ! Plus je connais et reconnais mes contours, mieux je me sens à l’aise « chez moi », plus je le bichonne, plus je l’aime, et plus je vais le respecter. Et plus je respecte mon propre « territoire » physique et psychique, plus il sera naturellement respecté par les autres. Impeccable !

  • 6e outil: COMPRENDRE le langage de mon corps et l’ECOUTER quand il me parle

C’est surement l’aspect que je trouve le plus fondamental. Comprendre que mon corps n’est pas mon ennemi, mais mon allié. Je suis en danger tant que je n’apprends pas à l’écouter. Son langage est originellement simple est logique ; sauf que personne ne nous apprends à le parler. Pire : on nous apprend à parler une langue complètement opposée, tant dans le « vocabulaire » que dans le schéma mental. Ainsi, lorsqu’on a mal à la tête, notre corps nous indique concrètement et matériellement un mal-être plus global, plus profond, plus psychique, qui est déjà là mais qu’on n’a pas encore repéré. C’est comme un ami qui nous dit : « Attention ! Tu es sur la mauvaise pente. Je t’aime et je veux t’aider à prendre conscience de ce qui ne va pas pour que tu ailles mieux ! ». Et nous, on a appris à nous fâcher contre cet ami : « De quel droit tu me dis quelque chose de désagréable ?! Tu inventes tout seul un problème qui n’est pas là ! Tu me fais mal. Tu ne m’aimes pas. Pour la peine, moi non plus je ne t’aime pas ! » Vous imaginez-vous les sentiments de cet ami, qui vous a parlé pour votre bien, par amour pour vous, et vous vous l’envoyez baladé en interprétant mal ses intentions et en lui tenant des propos blessants ? On a exactement cette attitude vis-à-vis de notre corps, bien souvent à cause de notre éducation. Donc quand on a mal à la tête, au lieu de s’interroger sur les raisons profondes, psychiques, de cette douleur, on va en vouloir à notre corps de « nous faire mal », on va avaler des cachets pour « le faire taire », et on repartira comme si tout allait bien, comme si tout était rentré dans l’ordre, avec notre même mode de fonctionnement défaillant et notre même mal-être psychique tapis quelque part à l’intérieur de nous.

J’ai donc appris _ je continue l’apprentissage d’ailleurs, à comprendre et décoder le langage de mon corps, à lui réattribuer les bons mobiles qui l’anime vis-à-vis de moi, à lui réaccorder mon amitié, à lui donner une meilleure place dans ma vie. Une harmonie entre mon corps et mon esprit a commencé à se créer. Et cette harmonie, lorsqu’on la ressent, qu’on la cultive, est merveilleuse.

Le résultat de mon combat contre la fibromyalgie

Premièrement, j’aimerais donner ma définition personnelle de la guérison, comment je la comprends. Pour moi, être guéri c’est ne plus avoir de manifestation d’une certaine pathologie ; et c’est aussi l‘absence de menace que cette pathologie _ et les douleurs qui vont avec _ revienne.

Au quotidien, je ne souffre plus de douleurs fibromyalgiques. Je crois pouvoir me dire sans me tromper qu’en l’espace de douze mois, j’ai dû en avoir maximum trois fois, chacune de courte durée, et que je ne me suis pas sentie les subir. Ma qualité de vie s’est donc considérablement améliorée.

Ceci dit, si je me base sur cette définition-là, honnêtement je ne me qualifie pas comme étant « guérie ». Deux raisons à cela : je commence à bien connaître le fonctionnement 1/ de ma tête, 2/ de mon corps.

Tout est une question d’équilibre : un équilibre dont je dois prendre conscience, que je dois entretenir et auquel je dois veiller. Tant que je respecte mes limites, mes besoins, mes capacités, je maintiens un équilibre global qui favorisera mon bien-être complet. Dès que j’ignore un ou plusieurs signaux d’alarme, je mets cet équilibre en danger. Le corps est très intelligent et pratique. Il conserve « en mémoire » ce qui nous a fait remédier à notre mal-être la dernière fois, et ressort les derniers stimulis qui ont fonctionné pour que l’on prenne soin de soi. Ainsi, si je prends l’habitude de me « soigner » avec amour dès les premières alertes légères, que je veille à bien dormir, à manger relativement équilibrer etc, je me garantis l’absence de douleurs fibromyalgiques. Par contre, si je ne réagis pas au premiers signaux d’alertes, que je me montre négligente quant à mon sommeil et mon alimentation, que je fais passer des obligations et des considérations extérieures avant mes propres BESOINS, mon corps, en ami, me ressortira les symptômes qui avaient fonctionné la dernière fois. En général ces symptômes étaient violents et douloureux. Mais ce n’est pas parce que mon corps est violent et sadique. C’est parce que MOI-MEME, par ignorance, négligence, tout ce que l’on veut… j’ai laissé la situation s’envenimer jusqu’à ne réagir qu’à ce seuil de douleurs très élevé.

Ce qui est génial, c’est que ce n’est pas une fatalité. Tout dépend de MA FIDELITE ENVERS MOI-MEME ET ENVERS MON CORPS. Si je me montre fidèle dans mon amour envers lui, je n’arriverai pas au stade d’éprouver à nouveau des douleurs. Si, par faiblesse, par inattention ou négligence, des douleurs émergent, au lieu de paniquer, au lieu de m’en vouloir ou de me sentir « trahie » par mon corps, mon super allié, je me pose et regarde honnêtement où j’ai péché : est-ce que je me couche trop tard ces derniers temps ? Est-ce que je cherche à faire trop de choses, en ayant tendance à vouloir dépasser mes limites ? Est-ce que je laisse perdurer une situation qui me tape sur les nerfs ? Si oui, de quoi ais-je besoin ? Comment puis-je y remédier concrètement et intelligemment ? Il ne s’agit pas d’agir dans la précipitation, sur des coups de tête. Mon corps est mon ami, rappelons-le ! Un ami ne met pas la pression pour obtenir tout de suite ce qu’il veut. Il sait être patient à partir du moment où on « prend en main le dossier » avec sagesse. Avec sagesse ! On a donc besoin de prendre le temps de réfléchir à la situation, d’abord, puis à une solution efficace à moyen et long terme, ensuite.

Je garde une certaine vulnérabilité. Je sais que, si je « trahis » l’amitié de mon corps, j’en souffrirai à nouveau. Mais ce n’est pas mauvais en soi d’être vulnérable (merci Dr Basa de l’avoir verbalisé dans votre interview !). Si on regarde bien, on est absolument tous vulnérables d’une manière ou d’une autre. Ce n’est pas grave ! L’important, c’est de préserver son intégrité et protéger nos points de vulnérabilité.

On se sent alors en accord avec soi-même. On touche du doigt le bonheur. Et on sort la fibromyalgie de notre « carte d’identité » !

 

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Angèle http://quitter-angoisse-et-depression.com/angle/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/angle/#comments Sun, 21 Sep 2014 19:43:45 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=924 Continue Reading]]>

Les joies d’être thérapeute…

Laissez moi vous raconter une belle expérience qui m’est arrivée récemment en cabinet.

La patiente est une dame d’une soixantaine d’année que l’on nommera Angèle. Le prénom est changé par souci d’anonymat.

Angèle est en pleine dépression car depuis des années elle est en colère contre les hommes. Pourquoi une telle colère? elle ne se comprend pas.

En discutant elle se rend compte du nombre de fois où sa colère explose contre les hommes. Contre l’agent de police, contre les instituteurs de ses enfants, contre les politiciens, même contre le curé, la dernière fois qu’elle est allée à l’église, le jour de son mariage. Ce jour là, dans sa bénédiction, le curé a maladroitement dû glisser l’idée que la femme était « inférieure » à l’homme dans le couple. C’en était trop!!! Son oui était chargé de colère et de haine.

Bien des années plus tard, après un divorce et un nouveau mariage malheureux, Angèle vient me voir. De part sa demande de ne plus être en colère contre les hommes, je lui demande pourquoi elle vient me voir, moi, un homme. C’est parce qu’elle avait vu le travail efficace d’une de ses amies, et le nouveau départ que la série de consultations avec moi l’avait libérée elle aussi de l’angoisse et dépression.

Surpris par sa confiance, je la remercie avec beaucoup de gratitude de son courage de venir me voir alors que spontanément, elle aurait préféré faire ce genre de thérapie avec une femme (ce que je comprends tout à fait).

La séance commence, il n’a pas été long de trouver une situation où sa colère contre un homme l’a faite fulminer…

Après plusieurs séries de mouvements oculaires, elle en vient à comprendre le lien entre les injustices et les violences de ses parents lors de sa petite enfance. Les mouvements oculaires arrivent à lui faire baisser considérablement les colères à ses différents niveaux, et les douleurs qui en sont conséquentes. Elle arrive à se plonger dans ses souvenirs, et notamment comment, la petite fille qu’elle était se faisait régulièrement battre, avec comme point commun dans ces violences, son petit nez de petite fille qui saigne…

Je vous laisse imaginer l’ampleur de la violence et la douleur de ce qu’elle a dû ressentir enfant.

Elle se rend compte à quel point elle a manqué de douceur, d’affection et d’amour étant enfant, et comment l’Homme, son père, avait une part importante dans sa colère qu’enfant, il lui était interdit d’exprimer. (« Tais-toi »,  » ne parle pas », « les enfants doivent écouter les adultes » étaient les propos serinés par ses parents comme discipline).

Elle fait le lien entre ses blessures de colère inexprimées en tant qu’enfant face à l’injustice, et sa colère qui l’amène à son angoisse et à sa dépression.

Le plus beau moment de la séance à été ce qui suit.

-Connaissez-vous des parents qui élèvent bien leurs enfants?

-oui

-comment font-ils?

-Ils passent du temps avec leurs enfants, et leur expliquent ce qu’il faut faire.

-Vous avez pu assister à un moment de complicité entre ces parents-là et leurs enfants?

-oui

-Racontez-moi s’il vous plait;

Elle me raconte comment la patience de ces parents-là la touchait, ainsi que leur sens aigu de la justice dans la discipline qu’ils prodiguent, enfin comment ces enfants reçoivent l’amour de leur parents comme des enfants.

-Pouvez-vous vous imprégner à votre tour, comme une adulte de cette façon de donner de l’amour?

-Oui, bien sur.

-Faites-le

-Mais comment?

-En imaginant à votre tour que vous donnez le même amour à vous-même, quand à 6 ans vous saigniez du nez à cause d’une violente injustice.

Angèle ferme les yeux, se recroqueville, se met à éclater en sanglots en disant :

-Mais oui, jamais personne ne l’a pris dans ses bras cette petite.

-Qu’est-ce que jamais personne ne lui a dit et que vous pouvez lui dire de valorisant à cette petite?

Elle trouve une qualité :

-elle a été courageuse cette petite Angèle.

-Dites-le lui.

Elle se recroqueville de nouveau, et dans son coeur, arrive à se remettre dans la situation ou enfant elle souffrait d’injustice, avec cette violence dont elle souffrait tant physiquement.

Elle se redresse, et elle me dit

-Elle ne savait pas qu’elle était si courageuse.

Elle avait changé de voix, la colère avait tout simplement quitté sa voix, elle arrivait à présent à parler calmement. J’en ai encore les frissons.

La suite de la séance a consisté à lui apprendre à faire le métier de parent vis-à-vis de soi. Ainsi en apprenant à soi-même les qualités que l’on ignore en tant qu’enfant, un processus de réparation se met en marche.

Vous aussi, vous pouvez quand vous avez un souvenir triste, injuste et violent lors de l’enfance essayer de prendre le temps de consoler cet enfant en vous. Cet enfant qui souffre encore peut-être. Essayez de trouver la ressource qui existe et qui lui a tant manqué. Sentez cette ressource et donnez-lui.

Certains y arrivent tout de suite comme ça a été le cas d’Angèle, d’autres y arrivent avec un peu plus de pratique, mais grandir, c’est reconnaitre les qualités que l’on a pas su voir, et abandonner les douleurs liées à l’enfance pour avancer dans la vie.

Votre avis nous intéresse.

Vous aussi, faites nous part de vos efforts pour dialoguer avec votre enfant intérieur blessé.

 

 

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L’équation du bonheur http://quitter-angoisse-et-depression.com/equation-bonheur/ http://quitter-angoisse-et-depression.com/equation-bonheur/#respond Sun, 14 Sep 2014 12:35:31 +0000 http://quitter-angoisse-et-depression.com/?p=898 Continue Reading]]>

Dans notre rubrique témoignage, un nouvel article sur le bonheur écrit par Juliette. Une belle réflexion sur l’équation à respecter entre nos envies, nos besoins, nos tendances à nous comparer. Comment trouver son équilibre ? En réfléchissant sur le bonheur.

J’ai lu un article très intéressant récemment sur le bonheur. J’ai pris le temps d’y réfléchir profondément et de faire des liens avec ma situation, mon attitude actuelle et ce que je peux y changer (c’est ce que personnellement j’appelle la méditation)…
J’aimerais partager ce que j’en ai ressortis de constructif.

Ne pas envier les autres

On l'assume ou on cherche à le dissimuler, mais il est facile d'être envieux

On l’assume ou on cherche à le dissimuler, mais il est facile d’être envieux

Cet article conseillait notamment de ne pas envier les autres. Pour être honnête, il m’a fallu une certaine dose de courage et d’humilité pour RECONNAITRE que, comme quasi tout le monde, je suis quelque peu vulnérable à l’envie. Ce n’est ni agréable ni flatteur de le reconnaître mais, si je ne le fais pas, je ne vois pas comment je vais avancer !

Une fois cet état de fait devant les yeux, j’ai besoin de décortiquer la notion. L’article expliquait que l’envie est un sentiment à la fois d’amertume ou d’agacement face aux avantages d’une personne, et de désir de posséder les mêmes avantages qu’elle. Souvent, on envie plutôt ceux qui nous ressemblent sur certains points (même âge, même niveau social, même « point de départ »…), mais qui semblent réussir là où on a le sentiment d’échouer ; voire incarner ce que l’on considère comme LA réussite. L’article ajoutait que l’envie nous pousse instinctivement à vouloir nuire aux autres, et qu’elle peut paralyser notre capacité à apprécier les bonnes choses qu’offre la vie, en étouffant tout sentiment de gratitude.

La tendance à envier

Envier nous gâche notre bonheur

Envier nous gâche notre bonheur

Eh bien, en lisant cela, j’ai fait plusieurs liens dans mon esprit. J’aimerais beaucoup avoir votre ressentis sur ce que je vais détailler _ est-ce que cela vous parle, ou est-ce que vous faites d’autres liens encore… Voici les miens :

si l’envie est un sentiment toxique, il est quotidiennement, constamment stimulé par les innombrables comparaisons dont on est l’objet et que l’on s’inflige à soi-même. Exemples : « Ce genre de robe lui va mieux qu’à moi (faut dire qu’elle a une morphologie nettement plus avantageuse que la mienne). » « Évidemment, c’est lui qui a décroché la fameuse promotion alors que ça fait trois ans que je trime comme un malade pour qu’on reconnaisse ma valeur. A croire que c’est juste une question de savoir se vendre. C’est clair que lui, il n’a pas de problème dans ce domaine ! » « Laisse tomber, je n’y arriverai jamais ! Je n’ai pas tes talents pour engager des conversations. Toi quand tu t’exprimes, ça sort tellement naturellement ! Je suis trop timide pour y arriver. Non, vraiment, laisse tomber, d’accord ? » « Regarde ! Ton frère, lui, il y arrive ! Lui, au moins, il écoute ce que je dis. Et tu vois, il n’a pas de problème ! Mais toi, évidemment, tu n’en fais qu’à ta tête, comme toujours ! Tu t’écoutes trop. C’est sûr que tu n’y arriveras jamais comme ça ! Prend exemple sur ton frère ! »
Ces exemples pour montrer qu’à partir du moment où on établit une comparaison, on se met en position d’être envieux et donc, de s’éloigner à la dérive loin du bonheur.

Maitriser sa tendance à la comparaison

une petite fille compare son ventre à celui de sa maman enceinte

Les comparaisons envahissent notre vie

« Mais, disons que je veille personnellement à ne pas me comparer aux autres ; je ne peux pas non plus empêcher les autres de me comparer ! Je ne peux donc pas les empêcher de me priver du bonheur ! » Ben en fait si. Si j’y réfléchis bien, ce n’est pas parce que quelqu’un me compare que je suis obligée d’ADHÉRER à son analyse. Il a le droit de vouloir se persuader qu’il est mieux que moi, ou que je suis mieux que lui… L’important c’est avant tout CE QUE JE CROIS, l’opinion que j’ai de moi-même. A partir du moment où je CHOISIS de ne pas croire, de ne pas donner de crédit à ses comparaisons forcément pas flatteuses pour l’un des protagonistes, je me protège de la croyance de ne « pas être assez », « d’être trop », « d’être moins », mais aussi de celle d’être « plus que », « meilleur que ». Parce que notre cerveau humain, me semble-t-il, est loin d’être bête et intègre que, si je peux à un instant T être « plus que », il risque fort d’arriver un autre instant T où je me sentirai « moins que »

Le relationnel du bonheur

Adoptons une nouvelle équation relationnelle.

Adoptons une nouvelle équation relationnelle.

J’en viens au lien qui me touche particulièrement. Si j’essaie de ne plus me comparer aux autres, de ne plus comparer les autres à moi-même ou de comparer les autres entre eux, j’ai besoin de remplacer ce réflexe par un autre, plus positif. J’ai besoin d’adopter une nouvelle « équation relationnelle ». Je me suis demandée laquelle. La réponse m’est venue en me retrouvant dans une situation concrète. J’ai produit quelque chose pour atteindre un objectif. Ma collègue a produit quelque chose d’autre pour atteindre ce même objectif. Nos deux produits sont complètement différents par la forme, par le processus… mais visent le même résultat. Mon premier réflexe : comparer. « Ah j’aime pas comment elle a fait ! Ca manque de rentabilité » En même temps j’essaie de me rassurer intérieurement : « hein Juliette, que ta façon de faire est mieux ! Hein, dis ! Confirme-moi ! » Dès que j’ai identifié cette ancienne équation qui me faisait ressentir tout plein d’émotions négatives, j’ai déjà eu le courage et la détermination de dire STOP. Puis je me suis demandée concrètement : « quel point de vue serait nettement plus intelligent, et nous mettrait toutes les deux sur un pied d’égalité, au lieu d’en encenser une et de discréditer l’autre ? » Et là, Eurêka ! La formule s’est déclinée dans ma tête : nos produits ne sont pas en concurrence ; ils sont complémentaires !!

La mélodie est toujours plus belle lorsqu'on joue en harmonie

La mélodie est toujours plus belle lorsqu’on joue en harmonie

Parce que de sa personnalité, de sa sensibilité et de ses aptitudes, ma collègue va façonner un produit qui va apporter certaines choses que moi je n’aurais pas pu, puisque je n’ai pas les mêmes personnalité, sensibilité et aptitudes. De même, par mon caractère, ma créativité et mes capacités, mon produit apportera des éléments que ma collègue n’aurait naturellement pas pu fournir. Il n’y a pas un produit mieux que l’autre. Il n’y a pas une collaboratrice mieux que l’autre. Nous sommes complémentaires. Chacune d’entre nous est unique. Chacune d’entre nous est géniale.
Eh bien quand on raisonne comme ça, ça modifie considérablement notre perception des choses. Le niveau d’envie, de culpabilisation, de critiques et de dévalorisation dégringole nettement. En tout cas c’est ce que j’ai ressenti.

Être heureux dans la diversité

Voyons la complémentarité dans notre diversité.

Voyons la complémentarité dans notre diversité.

Qu’est ce que vous en diriez d‘essayer ?
« Il/elle n’est pas mieux / pire que moi. Nous avons chacun nos atouts. Travaillons de concert ! »

« Et s il/elle ne veut pas travailler de concert ? Si il/elle veut se la jouer perso ? » Là encore, c’est son droit. C’est son choix. Il peut vouloir rester dans une dynamique de compétition. Il peut vouloir s’exciter tout seul contre tout le monde, ou même juste contre moi… Le tout est que moi (toi, vous…), je choisisse de ne plus être en mode compétition, mais d‘être en mode partage. Au lieu d’être en mode « je dois être le meilleur », choisir d’être en mode « comment faire miroiter entre elles ma beauté et celle de l’autre ». C’est un choix de perception. Un choix qu’on est chacun libre de faire.

Ce n’est certainement pas facile. Cela demande d’aller à contre-courant d’à peu près 90% de la population (pourcentage donné au pif, mais je ne suis pas convaincue, si je me trompe, de me tromper de beaucoup). Mais ça en vaut les efforts si cela nous aide à gagner un peu plus en paix intérieure et en sérénité.

La SÉRÉNITÉ, c’est un peu le bonheur, n’est-ce pas ce qu’on vise si on consulte ce site ?!?

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